Mariez moi mon prince !

Qui dit Sageuk dit hanboks, palais, eunuque, politique, complots, rebondissements et drames as usual. C'est donc la réalisation, le scénario et le jeu des personnages qui font la différence. Ici ces trois points sont plutoôt bien traités. Le scénario utilise le principe du « fish out of the water », ou poisson en dehors de l’eau, dont le principe est de transporter un personnage hors de son milieu habituel et créer des effets comiques ou tragiques. 100 Days My Prince raconte donc comment après une tentative d’assassinat, blessé et devenu amnésique suite à une embuscade, le prince héritier Lee Yool va vivre dans un village pendant 100 jours. Pendant cette période, il va se marier à une jeune femme vivant elle même sous une fausse identité avant de retrouver sa place au palais et affronter de nombreux complots. La ficelle est tressée un peu épaisse mais cela fonctionne. Une partie de l’originalité du drama vient du fait de marier dès le début les deux personnages principaux et de les mettre en scène dans une vie de couple.

D.O du groupe EXO interprète Lee Yool, le Prince héritier et Nam Ji Hyun Hong-Shim, l'objet de son amour. Les deux acteurs s'en tirent très bien, particulièrement D.O qui offre vraiment une excellente prestation tandis que Nam Ji Hyun, inodore au départ monte tranquillement en puissance dans son rôle. Belle alchimie entre les deux principaux acteurs qui endossent leurs personnages avec naturel.
Un drama historique frais et sympathique avec bon dosage entre romance, action et scènes comiques. Les épisode peuvent être un peu long avec une durée de 1h30 en moyenne. Au final, rien d'extraordinaire mais une belle série dramatico comique qui tient ses promesses. Un travail sur les finitions et les coutures. Du bel ouvrage.
A savourer tranquillement et sereinement, bien calé dans des coussins en soie de chine brodés de fleurs de prunier devant une tasse de thé au chrysanthèmes et des petits gâteaux à l'Armoise.

PS : Un point un peu énervant dans ce type de Drama et déjà vu dans d'autres, le “retour distance en arrière”.
En effet, après moult aventures, longue attente refus, quiproquos et autres le couple finit enfin par s'embrasser. Le spectateur qui à longuement et fébrilement attendu ce baiser pendant de longs épisodes se dit que l'affaire est dans le sac et que enfin les amoureux se sont trouvés. Et bien figurez vous que … non. Le scénariste par sadisme ou volonté de prolonger les choses s'arrange pour que ça recommence à l'épisode suivant comme si rien ne s'était passé et le baiser oublié. Après s'être embrassés longuement sous un cerisier en fleur, la distance est revenue et au final, le héros recommence sa cour.

PPS : Un autre point également à l'attention des scénariste de Sageuk car déjà vu dans de nombreux sageuks : Les chaussures pour femmes. Il y a sans doute une symbolique du type “trouver la chaussure à son pied” . Le personnage principal décide donc pour prouver son amour de choisir rapidement des chaussures (en général au marché) et de les offrir à son aimée. Chaussures qui sont donc toujoursà la taille idéale. Nos héros ont il une formation de bottier ?