Avec un James Franco au top - j'avoue avoir eu des sueurs froides lorsque j'ai su qu'il allait tenir le rôle principal de l'adaptation du livre de King - des acteurs secondaires parfaits eux aussi et des moyens visiblement importants pour recréer l'ambiance des années 60, y a pas à foutre, "11.22.63" (ou en français "22.11.63") est une série excellente. Peut-être la meilleure de l'année pour l'instant. Et ce pour plusieurs raisons...
D'abord elle est l'adaptation d'un bouquin génial de Stephen King (eh oui, depuis le temps qu'on vous le dit, King ne fait pas que dans l'horreur...), dont le millier de pages se dévore d'une traite. Et c'est notamment le talent de conteur de King qui permet à un synopsis louche (un type remonte le temps pour aller sauver JFK...) de devenir totalement crédible. Reste que sur ce point là, le livre fait mieux que la série (où la raison pour laquelle Jake Amberson, le personnage principal, accepte d'aller sauver JFK reste un peu mystérieuse quoique motivé, avant tout, par le destin tragique de la famille Dunning...).
Ensuite, elle adopte un format idéal : 8 épisodes et pis c'est tout. Pas de tiraillement en longueur à la "Under the Dome", pas non plus un format de téléfilm/film qui n'aurait pas été suffisant pour dérouler toute l'intrigue. Les 8 épisodes permettent de bien poser l'histoire, de l'explorer en profondeur tout en gardant une certaine tension (reste que 7 épisodes auraient pu être suffisants, mais bon, passons...).
Finalement, elle est un must pour les fans du King. En effet, elle est truffée d'Easter Eggs (traduction pour les non-fans de SK : des références directes ou non à ses autres bouquins), que ça soit l'expression "Number one fan" utilisée par James Franco (référence à "Misery"), la Plymouth Fury qui apparaît à plusieurs reprises (bien évidemment en lien avec "Christine") ou encore le fameux "Redrum",
que l'on voit tagué contre le mur d'un bâtiment dans le dernier épisode
(cf. "Shining" of course). Et je suis certain d'en avoir manqué pleins...
Bref, une excellente série qui se donne les moyens de créer une adaptation digne de ce nom à un livre qui en vaut la peine, sans surenchère. A voir au plus vite, c'est sans hésitation la meilleure série de ce début d'année !
PS #1 : le poème de la fin de l'épisode n'a été écrit par nul autre que... Stephen King. C'est Bridget Carpenter, la réalisatrice de la série, qui le dit sur Twitter : https://twitter.com/BridgetCarpen12/status/717002575548125184
PS #2 : Pour info, il n'y a pas moins de 18 Easter Eggs à trouver, dont certains sont vraiment, vraiment pas évidents... Alors, cap ? Pour les impatients, il sont tous listés ici : 18 Stephen King Easter Eggs