7O3X Fastest Finger First par Skidda

Encore de nos jours, le nombre d’animes saisonniers reste très important et en conséquence, une première bonne impression est primordiale pour ne pas sombrer dans l’oubli. Malheureusement, Nana maru san batsu ne s’attire pas beaucoup de faveurs à cet égard. En prenant pour thème le quizz compétitif, ce dernier est condamné à passer pour un anime aussi niche que frivole. Un jugement plutôt injuste pour cette série sportive fort sympathique.

Oui, je considère bien Nana maru san batsu comme une série sportive. Tout son charme vient de sa capacité à nous convaincre que cette activité peut être bien plus qu’un hobby. Je pense que la plupart d’entre-nous sommes conscients que le quizz ne se résume pas toujours en une simple série de questions-réponses et qu’il peut se traduire en affrontements de haut niveau. Le quizz compétitif n’est plus exactement à la mode par chez nous, nous avions les « Génies en herbe » en Belgique fut un temps, mais ce genre de compétitions persiste au Japon et il est impressionnant de voir les capacités nécessaires pour briller dans le domaine : des réflexes divins, une mémoire encyclopédique ainsi qu’une une logique d’acier et un sens tactique aigu.

Nana maru san batsu m’a vraiment convaincu par sa passion pour le sujet et sa convivialité. Regarder cette série, c’est s’embarquer dans la découverte d’un monde intriguant et peuplé par une bande de nerds de toute sorte qui se retrouvent ensemble pour un challenge intellectuel, le plus souvent dans la joie et bonne humeur. J’ai particulièrement admiré l’ingéniosité des règles proposées durant la série. Certes celle-ci ne dure que 12 épisodes mais on peut constater qu’avec un peu de réflexion, on arrive à des variations infinies et amusantes : tournoi solo ou équipe ? Simple accumulation de points ou possibilité de soustraire ceux des autres ? etc.

De manière générale, Nana maru san batsu fonctionne comme la plupart des autres séries sportives : on invente des personnages principaux attachants, on met en place des rivalités pour entretenir les enjeux, et bien sûr on crée des matchs intenses. Ces derniers sont bien réussis, non seulement grâce à une mise en scène efficace mais aussi parce qu’ils sont engageants, dans le sens où l’on a la possibilité de participer aux côtés des autres participants. Evidemment, répondre rapidement à une question alors qu’il nous faut lire les sous-titres pour les comprendre rend la tâche difficile, plus qu’en version manga je suppose, mais cela ne m’a pas empêché de me prendre au jeu, au point d’appuyer parfois sur pause pour réfléchir et cogiter en même temps que le protagoniste.

Nana maru san batsu est loin d’être parfait et l’on pourrait énumérer quelques défauts mineurs, comme ses visuels assez moyens (loin d’être dérangeants pour ma part), ou l’amateurisme, relatif, de la seiyuu jouant Fukami Mari. Cela dit, ce n’est pas par son contenu que l’anime pèche mais bien par sa longueur. Avec seulement 12 épisodes, on ne peut pas s’empêcher d’avoir l’impression que la série se termine à peine après avoir commencé, sans avoir eu l’occasion de laisser une empreinte durable dans nos mémoires.

Pourtant, je continue encore aujourd’hui de penser à Nana maru san batsu lorsque j’évoque les bonnes séries de 2017. Bien que les chances d’une deuxième saison soient quasi nulles, je recommande cet anime aux amateurs du genre qui veulent passer un bon moment devant leur écran.