Lorsque je pense à Fire Force, j'ai l'évocation de deux conseils de YouTubers que je n'ai pas suivis :
"Fire Force c'est sympa, mais je sens que c'est l'animé que je vais dropper assez vite." (Teromik, cet été.)
"L'argument du "ça devient bien au 15e épisode" c'est l'un des arguments les plus nuls pour mater une série." (Le Sad Panda, dans un bar en octobre dernier.)
J'ai commencé Fire Force cet été : l'animé venait de commencer et avec ma copine on matait un épisode entre deux épisodes de Demon Slayer... puis on a commencé à mater plus d'épisodes de Demon Slayer que de Fire Force, car celui-ci faisait un peu de la peine en comparaison. (D'ailleurs j'ai un peu honteusement taclé ce dernier dans ma critique...)
Il faut dire que s'il commence par un pilote solide, l'animé sur les pompiers-paladins avait pas mal de choses qui rebutaient : l'animation était pas si ouf que ça, les personnages étaient tous un peu clichés et surtout l'histoire met vraiment du temps à décoller. On est dans du Shonen un peu basique qui tâtonne à ne pas savoir s'il est une comédie ou un drame et les différentes unités de la Fire Force sont peu compréhensible. Au milieu de ça, le héros Shinra n'est pas attachant pour un sou.
Pire que tout, l'animé était rempli d'un fan-service aussi malaisant qu'inutile. Tout est concentré sur DEUX filles : l'une est une sorte de dominatrice sado-maso, l'autre est une brunette avec des oreilles de chats, qui combat exclusivement en soutien-gorge et est tellement maladroite qu'elle tombe improbablement dans du fan-service putassier. Genre, elle tombe en avant et le héros a littéralement la main dans son soutif. C'est d'autant plus malaisant que personne ne reparle de ça, et que ça apparait couramment en plein milieu d'épisode, voire même... pendant une scène d'action !
Bref, l'animé était mal barré, et mis à part une musique d'intro hyper entrainante et un ending génial, j'avais toutes les raisons d'abandonner.
Toujours hésitant à arrêter selon mon crédo de "tant que c'est pas complètement nul j'arrête pas" je me suis enquillé chaque nouvel épisode d'un début de saison assez creux, dans lequel je soupirais devant la moitié des épisodes. Ma copine avait arrêté depuis longtemps, mais je me suis acharné pour une seule raison : savoir le fin mot de l'histoire des combustions spontanées : pourquoi elles arrivaient et comment elles étaient provoquées.
Et puis à un moment, au milieu du 9eme (ou 8eme ?) épisode : la résolution. Donnée sur un plateau, et d'une façon dont je ne m'imaginais absolument pas qu'elle serait donné. A partir de là, Fire Force part sur un fil rouge intéressant et ne le lâche plus.
Aux alentours du 12eme épisode (sur 24), Fire Force commence à mieux développer son univers, à offrir enfin des personnages intéressants, à offrir des scènes de bastons cool et a laisser tomber le fan service malaisant. L'épisode de chaque semaine devenait un vrai plaisir à suivre.
Bref, Fire Force, c'est bien, mais faut vraiment s'accrocher.