It's driving me crazy

Thèmes : Série judiciaire / Enquête / Amitié
Féminisme : 70% / Romance : 0 % / Bromance : 40 % / Paternalisme : 0% *

Au cours d’une simulation de procès organisée dans l’école Hankuk, une prestigieuse fac de droit, le professeur Seo est retrouvé mort dans son bureau, manifestement assassiné. C’est Yang Jong-hoon, un de ses collègues et ancien procureur que la police arrête pour ce meurtre. Commence alors pour ses élèves (huit d’entre eux) et pour lui-même une plongée dans une affaire d’une grande complexité...

Je viens de terminer Law School. J’avais vaguement vu des notes assez moyennes passer sur SC et je ne m’attendais pas à autant rentrer dedans. Non seulement je suis restée scotchée mais pire encore, j’ai vraiment adoré le drama, du premier au seizième épisode. Je crois même que plus ça a avancé, plus je suis devenue accroc.

Le rythme de la série m’a fait un peu penser à celui de Sky Castle, donc un rythme super addictif, comme aussi la chanson de la fin des épisodes. On est également, comme dans SC, dans un monde à part. Même si celui-ci ratisse plus large que celui de SC qui est limité au monde de l’école, de la famille et de la réussite scolaire.

Déjà, à la base, je ne me jette pas sur les nouveautés en général. Je n’ai que 40 dramas à mon actif et j’ai déjà bien à faire avec tout le rétroactif que j’ai manqué ! Mais bon, là, il y avait Kim Myung-min et donc voilà. Ceci explique cela : si vous ne l’avez pas pas vu dans Six Flying Dragons, dépêchez vous !

Là encore, dès qu’il apparaît à l’écran, qu’il parle ou pas (mais c’est quand même mieux quand il parle, parce que bon, la voix quoi…), il bouffe toute la scène. Le charisme à l’état brut pour faire court…

Bon, sinon, pourquoi j’ai aimé Law School ? A vrai dire, je ne cours pas après les films/séries policier(e)s et encore moins vers les séries judiciaires et ce n’est donc pas le genre vers lequel je vais aller en premier. Mais je vous renvoie donc à mes deux paragraphes précédents sur le pourquoi j’ai choisi ce drama ci : Kim Myung-min. Les policiers m’ennuient généralement et je m’en fiche un peu de savoir qui est coupable et comment il ou elle a fait. Alors oui c’est ludique, mais sorti de là, c’est mince.

Dans LS, j’ai eu un peu peur au début qu’on s’oriente là dessus avec des premiers épisodes où le scénario nous propose un nouveau suspect pendant trois ou quatre épisodes d’affilée. Mais en fait, il met en place une intrigue plus large, teintée de pouvoir et de politique, assez complexe, mêlant ses personnages et leurs relations à la victime, parsemant de scènes de flashback des épisodes palpitants, illustrant le monde de la justice avec des personnages soit malhonnêtes et détestables (Jin) ou médiocres et falots (Hyeon-jae).

Ensuite, c’est une plongée dans le monde de la loi. Alors attention, on n’est pas dans une série de TF1 ou M6 où procureur et policier travaillent main dans la main (et s’opposent de temps en temps aussi pour pimenter l’histoire) et trouvent le bandit à la fin. On est plongé dans les entrailles de ce milieu là, c'est-à-dire de cette école qui forme de futurs grands avocats ou procureurs. Le milieu extrêmement privilégié d’une élite. Car la plupart des étudiants sont issus de milieux aisés. Le personnage de Kang Sol fait exception, et c’est d’ailleurs à elle que le spectateur s’identifie le plus. Elle est attachante et empathique. Son interprète, Ryu Hye-young est une révélation pour moi : aussi irradiante qu’une Kim Ji-won. Pour en revenir au milieu dans lequel se déroule notre histoire, c’est un monde complexe, passionnant (je ne pensais pas écrire ça un jour d’une série judiciaire !) et forcément objet de corruption…

Car il est grandement question de corruption et d’abus en tous genres dans LS (notamment à travers plusieurs de ses personnages). Je ne suis pas une grande connaisseuse de l’appareil judiciaire coréen, mais j’imagine que la série reflète une triste réalité…

Le personnage de Yang est magistralement écrit et interprété. Il est aussi magistral tout court, d’une grande complexité (encore ce mot, désolée, je n’arrive pas à en trouver un plus adapté) : le spectateur s’interroge beaucoup à son sujet, l’observant comme un objet d’admiration et de perplexité… Sa collègue Kim est également une personnalité forte du drama, intelligente et tacticienne, d’une grande humanité aussi. Les jeunes sont tous intéressants et six d’entre eux ont leur propre arc narratif. Chaque arc est intéressant et permet d’entrer un peu plus loin dans le système, ses faiblesses ou ses forces.

Évidemment, petit à petit, le spectateur voit s’épaissir le mystère autour de la mort de Seo : ce n’est pas simple et chaque petite histoire nouvellement connue s’entremêle à la précédente. J’ai trouvé ça vraiment passionnant et super bien écrit et en fait plus on avançait, et plus j’étais à fond. J’ai adoré les personnages de Yang et de Sol. Ah, et puis aussi, j’ai été trop contente de retrouver aussi Kim Eun-suk et Park Hyeok-gwon (Six Flying Dragons, Something in the rain, Secret affair…).

J’ai aimé aussi la symbolique des puzzles (petit à petit les pièces se mettent en place jusqu’à dévoiler la vérité et j'adoooore faire des puzzles !) et de l’éléphant (le modèle unique de ces puzzles, et j'adoooore les éléphangts !) : l’éléphant incarne la puissance mais aussi l’expérience et la sagesse.

Et bien sûr, la série n’omet pas le côté bourreau de travail des élèves/étudiants coréens et de l’obsession pour la réussite avec le personnage de Kang Sol A qui révise jusqu’à en tomber malade ou de la mère de Kang Sol B

Enfin, le personnage de Ye-seul met en avant les violences faites aux femmes. Cet arc narratif là permet de se rendre compte à quel point les choses peuvent très vite se retourner contre la victime réelle et à quel point la vérité est fragile, ainsi que l’appareil judiciaire. C’est ce qu’illustre aussi cette toute petite pièce de puzzle avec lequel joue notre amateur au fil des épisodes. Si cette pièce manque, il peut être difficile voire impossible de faire la lumière sur une affaire…

Il y a également un autre personnage dont je n’ai pas parlé, c’est la statue qui prend place au coeur du hall de la faculté : l’allégorie de la justice, qu’imite le professeur Kim dans un mouvement comique vers la fin de la série. Elle est filmée à de nombreuses reprises, de nombreuses scènes l'incluant. Son aura semble planer sur les personnages et épier leurs actes (malgré sa cécité)...

Il y aurait beaucoup d’autres choses à dire, et certainement que quelqu’un d’autre les dirait mieux. C’est une série très riche, au scénario redoutable, avec un casting vraiment prestigieux, le charismatique Kim Myung-min en tête.

Ah, et puis j'ai beaucoup aimé la relation qui existe entre Yang et ses élèves, et particulièrement avec Kang Sol A, qui est amusante et attendrissante, assez filiale...

*Voir page d'accueil de ma liste pour plus d'explications : https://www.senscritique.com/liste/Kdramas_vus/2850094