Un élève peu doué
Warning, spoil spoil spoil, jusqu’au dernier épisode. à ne lire que si vous n’avez pas vu la série, ou si vous n’en avez rien à foutre (mais alors, pourquoi lire ça ) J’ai un problème avec Stranger...
le 26 juil. 2016
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Beaucoup de choses ont été dites sur Stranger Things, on appréciera ou non son coté 80's, mais là où la série revient au source, c'est finalement sur cette problématique qui a été déclinée de nombreuses fois dans ce cinéma fantastique de ces fameuses années 80, à savoir l’identité de l'enfance, de quoi elle est constituée et contre quoi elle est confrontée dans la réalité du monde. Avec le recul, on observe ce contraste de manière évidente durant les 8 épisodes, il y a cette naïveté et cet optimisme naturel qui émane du groupe d'enfant contre les pesantes responsabilités du monde adulte.
Les 2 protagonistes, Nancy et Jonathan, entre les 2 âges sont d'ailleurs ceux qui vont faire preuve de plus de courage et d'efficacité pour affronter la monstruosité invisible qui terrifie tous les adultes ayant du mal à faire face à cela, mis à part les créateurs du monstre qui font eux preuves d'une cruauté un peu trop caricaturale au final, mais il faut bien son lot de grand méchant pour construire une mythologie.
Que penser de la mère folle, du shérif dépressif, du directeur de recherche sans cœur, de cette mère tellement pétri de bon sentiment que cela en devient suspect. Tous ces adultes sont cassés, diminués, seul les enfants possèdent encore une fraîcheur, un bon sens, un héroïsme réel et généreux. C'est bien sur cet aspect que Stranger Things réussit son plus fameux coup, car au regard de l'ensemble de ses références, des Goonies à E.T., tous ces films, illustrent complètement cette antagonisme enfance/adulte, et l'innocence définitivement perdue des adultes. Toute la galerie de personnages soumise à un terrible péril révèle toutes ces failles.
Et le monde du revers en devient encore plus terrifiant car il parait évident qu'une part d'enfance va être dévorée et disparaître à jamais dans cet espace, ce qui va être le cas si l'on juge du final.
Et tout cela parle bien à la part d'enfance encore présente en chacun d'entre nous, ou le regard s'étonnait encore de tout et ou il était tout à fait envisageable de combattre un monstre avec une fronde et un talkie walkie, ou seul l'imagination bornée l'univers des possibles.
Et la proposition de Stranger Things est de nous replonger dans ce combat éternel de l’innocence perdue, ce qui a pour effet de questionner le spectateur sur son enfance, ces rêves et ces cauchemars de jeunesse, ravivant l'imaginaire, tout en replongeant dans l'inconscient collectif cher à Jung. Ce n'est pas un hasard si le point de départ de l'intrigue est la disparition d'un enfant qu'une bonne partie des personnages va tenter de retrouver.
L'enfant sera retrouvé mais à tout jamais corrompu, portant probablement même en soit la graine d'une nouvelle terrible menace .
Update : Que la saison 2 est décevante, il n'y a plus aucune surprise de découverte, limitant de facto l’intérêt même du visionnage, il ne reste plus que ces gimmicks 80's...
Créée
le 11 oct. 2016
Critique lue 272 fois
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