Alors voilà, la Schweiz a désormais sa p'tite série à la mode Netflix. Produit notamment par la SRF (la télé publique suisse allemande), la série est doublée en français et diffusée en Suisse romande (Röstigraben, on aura ta peau) et disponible en ligne sur leur site.
On se retrouve donc dans un petit village montagnard – aux paysages alpestres empruntés aux cantons d'Uri et de Glaris – dont la quiétude est troublée par un meurtre et une disparition. Ils coïncident avec le passage d'une détective originaire de l'endroit mais absente depuis de longues années. Elle commencera alors à mener l'enquête...
Au jour d'aujourd'hui, les mauvaises séries sont devenues rares, mais celles qui se distinguent du lot (qui sortent des lignes de la recette que l'on applique à la lettre pour gaver nos soirées de binge-watching) le sont également. Et malheureusement, Wilder ne se situe dans aucune de ces deux catégories-là. Elle fait partie des bonnes séries... des séries "mouais".
En effet, rien de détestable dans cette série. L'ambiance est là, les moyens aussi, le casting tient étonnamment la route, les épisodes sont prenant, c'est bien filmé... Mais... Mais voilà, la série ne sort pas du carcan de la série policière habituelle, n'évite pas les clichés élimés (sur le riche, le paysan, l'artiste solitaire ou la flic endurcie), n'offre pas une bribe d'originalité : la prise de risque frôle le zéro absolu (en Kelvin ! Oui, oui, si je vous le dis). Bref, Wilder est atteinte du syndrome de la série française (en mieux toutefois, mais quand même).
Dès lors que dire ? Oui, regardez Wilder. Regardez cette série, ne serait-ce que parce que la production de qualité originaire d'un pays tel que la Suisse ne court pas les rues. Mais regardez-la sans vous attendre au nouveau hit télévisuel de 2018... rien de neuf là-dedans.