Buddy cop dans le futur

Un anime remontant à 1999 durant 12 épisodes et le découvrant plus de vingt ans après sa sortie, cela a un côté très nostalgique, tant le graphisme typiquement anime a progressée depuis.

Au delà de cela, j'ai aimé cet anime le bingant en une soirée. Soit en 2035, à Tokyo qui est devenu Genom City, Kenji, un flic solitaire bad boy qui perd un énième coéquipier. Soudain, un nouveau Hans débarque et veut faire équipe avec lui. Leurs rapports sont dans la pure tradition du "buddy cop" depuis notamment "L'arme fatale" : au début, ils ne s'entendent pas et deviennent coéquipiers, amis, à la vie, à la mort. Comme collègues, ils ont trois femmes limites punk et un chef plutôt souple. Leur section, la "AD Police" est chargé d'affronter des Boomers : robots géants qui sont censés veiller sur Genom mais dont certains modèles ont été détournés et attaquent la ville. Donc, il y a de bonnes scènes d'action : avec fusillades, courses poursuites, explosions. Un peu de suspense, bien que l'ensemble est à suivre, chaque épisode est un "one shot" avec une intrigue pliée en vingt minutes, donc il y a des raccourcis, quelques petites incohérences, pas le temps de s'ennuyer. Et pourtant, les personnages parlent : notamment un épisode entier - dispensable - se déroulant dans le bar où les deux coéqupiers se sont rencontrés. On notera une conclusion étonnamment nihiliste.

Autre chose étonnante : il y a presque aucune scène graphique (très peu de sang, aucune séquence gore) alors qu'on sait que les japonais sont connus pour ne pas y aller avec le dos de la cuillère de ce côté là.

Il est impossible en voyant ce "AD Police" de ne pas penser à "Psycho-Pass" diffusé depuis une dizaine d'années qui en reprend le polar futuriste, avec un perso de flic bad guy.

Pour résumé : presque 25 ans après sa diffusion cet anime vaut le coup pour son côté très carré, ses persos archétypes sympas, ses scènes d'action efficaces et une vraie conclusion.