(Critique provisoire au vu des deux premiers épisodes).
Mais pour débuter ce billet je vous propose de procéder à une petite expérience.
Fermez les yeux et imaginez vous au coeur de la Mère Russie, en l'an de grâce 1922.
Vous vous baladez gaiement dans les rues de Moscou.
Pas trop gaiement quand-même s'agirait pas d'attirer l'attention ils étaient assez taquins à cette période, disons que vous sifflotez un petit air révolutionnaire.
Vous allez rejoindre un bon ami à vous, un poète révolutionnaire du nom de Mikhail (Mimi pour les intimes ) Fyodorovich Mindich.
Vous vous checker comme le font tous les bolcheviques de cette époque :
"- Wesh le M! Bien ou bien ?!
- Sissi la famille (et non pas l'impératrice)! "
Et vous vous rendez dans un p'tit resto sympa 4 étoiles où vous accueille chaleureusement Andrey Duras, le maître d'hôtel.
C'est bon vous avez visualisé?
Ouvrez les yeux...
Et Bim! L'inclusivité vous colle une tarte dans votre imaginaire de gros facho! Zbleuh!
Bon on va dire que j'fais une fixette mais un poète révolutionnaire noir et un maître d'hôtel algérien...chai pas ça m'sort du truc, ça donne l'impression d'évoluer dans une réalité où l'étranger, donc la xénophobie, n'existe pas...
Et quand on traite d'une période où une simple tenue, voire une moustache, fait naître la suspicion...
( Petite remarque qui n'a rien à voir, mais d'où qui n'est Thomas Alexandre Davy de La Pailleterie dans Napoléon? )
Mais passons.
Après tout les bolcheviques y sont incarnés par des rosbeefs alors j'vais pas chipoter.
Et j'vais pas chipoter parce-que quand-même... Ce premier épisode m'a convaincu au point de mettre ma cynique cervelle en mode suspension d'incrédulité et d'apprécier.
Si tout comme moi vous avez apprécié A young doctor's notebook, Patrick Melrose, Grand Budapest Hotel, Old boy, et Obi Wan Kenobi... (Non j'plaisante j'espère qu'il y a une place en enfer pour les créateurs d'Obi Wan, à côté des pédophiles et des enfants qui les aguichent) ... Ce huis-clos est fait pour vous.
Car nous allons suivre le comte Obiwanovitch, un noble dont la révolution ne sait si elle doit désolidariser sa cervelle de son crâne ou le considérer en héros.
Respectant l'adage qui veut que dans le doute il est préférable de s'abstenir d'exploser la tête des gens, ses juges le condamne donc à l'exil, dans un hôtel de luxe où il a apparemment longuement vécu ( dans une chambre de bonne parce-que faut pas déconner les privilèges c'est finito ).
C'est prisonnier de cet hôtel, que ce noble déchu, raffiné, spirituel, élégant, poète, intel... Mais... Mais c'est moi?!
... C'est coupé du monde, et de manière assez stoïque, que cet homme assistera aux grands changements de ce pays qu'il aime malgré son nouveau statut.
Et c'est prisonnier de sa mémoire bien plus que des murs eux-mêmes...blablabla...Murs dont il connaît tous les secrets et qui en abrite un plus sombre qui le lie à eux... blablabla... Vous voyez le tableau.
(J'abrège parce-que je suis en gueule de bois, que je suis en apéro/poulet du dimanche, que mes potes jouent à Helldivers en regardant Starship Troopers à côté d'moi en enchaînant vanne sur vanne. Et j'peux vous dire que c'est pas facile, même avec le casque, de regarder une série et de pondre une pseudo critique avec ces ahuris dans les pattes qui m'interpellent toutes les deux minutes).
Il va faire la connaissance d'une petite Leïaovitch orpheline , à savoir une gamine super intelligente et mature (pour changer) mais en moins tête à coups d'pieds retournés.
Visuellement c'est assez léché, côté mise en scène et jeu d'acteur c'est niquel ( sont forts ces rosbeefs ) la musique est parfaite...
Bref ce premier épisode augure du bon pour la suite qui, j'en suis certain, comblera mes attentes.