Sans compromis
On est tres loin des westerns en technicolor de John Wayne ! Affreux sales et mechants selon l'expression usuelle et cela convient parfaitement à cette série brute et sauvage. On est certainement...
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le 10 janv. 2025
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Mon degré de plaisir à la vision de cette série a formé une belle courbe de Gauss : je n'ai pas aimé le début, j'ai adoré le milieu, et puis le soufflé est à nouveau retombé sur la fin.
Tout d'abord, ce que j'ai pas aimé : son supposé réalisme. La série peut être, au mieux, considérée comme réaliste au même titre que les spectateurs des westerns dans les années 40 et 50 pouvaient trouver réalistes des cow-boys avec les cheveux gominés ou la démarche chaloupée de John Wayne ou encore le chef indien qui a la tronche de Burt Lancaster. J'imagine qu'entre ça et le crade boueux de American Primeval, la vérité est quelque part entre les deux.
Les couleurs désaturées et l'esthétique terne peuvent avoir leur intérêt dans des univers fictifs et sombres, genre Game of Thrones mais dans des univers supposés réalistes, ça commence à me gaver d'autant que depuis quelques années, ça devient fréquent. Je n'ai pas pu m'empêcher de comparer American Primeval avec "1883", minisérie du même genre, parue en 2021. L'esthétique était colorée, les paysages somptueux, ça en devenait par moments poétique, alors qu'on ne nous épargnait pas non plus les scènes de violence. A l'opposé, dans American Primeval, tout n'est que neige, boue, laideur et cheveux mal peignés.
Les personnages sont quasi tous d'une saleté repoussante. Je comprends bien que c'est le XIXe siècle et qu'on n'utilise pas tous les jours des gels douche et des huiles essentielles, mais quand même, les gens ne se débarbouillaient pas le visage dans la rivière du coin, le matin ? Au moins de temps en temps ? Au moins les femmes ?
Bref, le début m'a bien rebuté.
Puis petit à petit la sauce a commencé à prendre : il y a plusieurs arcs narratifs qui s'emboîtent parfaitement, les personnages sont crédibles, on s'attache aux uns, on déteste cordialement les autres (renseignements pris, Brigham Young, le gouverneur mormon, est un personnage historique). J'ai particulièrement apprécié Abish. L'évolution de son personnage est un peu cliché, mais bien menée, de façon très progressive, et j'ai finalement été plus intéressé par son histoire que par l'histoire principale.
Par contre, c'est comme ça j'y peux rien, j'ai jamais pu encadrer Dane DeHaan, qui a toujours une tête à avoir passé trois jours sans dormir, et c'est pas le rôle de mari pathétique délirant qu'il joue ici qui me le rendra plus sympa. (Pour le coup, le rôle lui va bien.)
Tout ce qui concerne la tribu et les personnages Shoshones est passionnant. C'est aussi un peu cliché, mais d'un autre côté, un western qui se passe au XIXème siècle, avec des Indiens, comment ne pas parler des massacres et manipulations dont ils ont été victimes. Dans un autre genre, l'histoire des Mormons était instructive aussi, et moins souvent utilisée.
Tout ça était très bien et puis la fin, catastrophe.
Spoiler
Oui on comprend depuis le début qu'on n'est pas dans une série à "happy end", mais est-ce que c'était vraiment nécessaire de tuer tant de monde ? Et le dernier twist cafardeux qu'on sent venir à des kilomètres... Allez hop, rajoutons encore (inutilement) une couche de misère et de malchance à tous ces pauv' gens ! Les scénaristes ont commis une grosse erreur (enfin, c'est mon avis) car au lieu d'avoir une histoire violente et cruelle avec quand même une lueur d'espoir au bout du chemin (ce qui était d'évidence le but recherché), on a tout simplement une fin démoralisante.
PS : Je viens de réaliser que j'ai confondu Shea Whigham avec steve Zahn pendant toute la série, c'est malin.
Tout autre chose. A propos de femmes qui se retrouvent à vivre avec des Indiens, je viens juste par hasard de terminer un roman que je vous conseille, si la lecture c'est aussi votre truc, intitulé "1000 femmes blanches", d'un nommé Jim Fergus. ca vaut le détour...
Créée
le 13 janv. 2025
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