À l’aube de notre histoire, c’est un peu comme une fresque préhistorique mal gravée sur une paroi rocheuse. L’idée de revisiter nos ancêtres à travers une fiction ambitieuse semblait prometteuse, mais le résultat est une série qui trébuche sur ses propres pierres. Au lieu d’un voyage captivant dans le passé, tu te retrouves devant un récit qui hésite entre documentaire mollasson et drame qui ne décolle jamais.
L’histoire tente de suivre une tribu d’hommes et de femmes des cavernes dans leurs luttes pour survivre, aimer, et comprendre pourquoi les mammouths sont si difficiles à chasser. Mais très vite, la série montre ses limites : une intrigue qui avance à pas de tortue, des personnages sans relief, et des conflits aussi passionnants qu’un silex mal taillé.
Côté casting, les acteurs sont visiblement motivés, mais ils doivent composer avec des dialogues dignes d’une pièce de théâtre d’école primaire. Certes, il y a des grognements et des regards intenses, mais cela ne suffit pas à combler l’absence criante de profondeur émotionnelle ou de vrais enjeux. On dirait que même les personnages ne croient pas trop à ce qu’ils font.
Visuellement, À l’aube de notre histoire essaie d’en mettre plein la vue avec des paysages sauvages et des reconstitutions d’habitats primitifs. Malheureusement, cet effort est gâché par des effets spéciaux douteux et des costumes qui semblent sortis d’une soirée déguisée à thème. Mention spéciale aux perruques en mode "cheveux de mammouth", qui te sortent instantanément de l’ambiance.
Et l’intrigue ? Elle promet des drames familiaux, des rivalités tribales, et des découvertes scientifiques. Mais le tout est traité avec une lourdeur et une lenteur qui te donnent envie de sauter quelques milliers d’années pour voir si quelque chose d’intéressant finit par arriver. Même les scènes censées être palpitantes, comme une chasse ou une éruption volcanique, manquent cruellement de tension.
Le pire, c’est que la série semble se prendre très au sérieux. Là où un peu d’humour ou d’autodérision aurait pu sauver les meubles, À l’aube de notre histoire persiste à tout jouer sur un ton solennel qui rend le tout encore plus maladroit.
En résumé : À l’aube de notre histoire est une série qui voulait briller comme un feu primitif mais qui s’éteint avant même d’avoir pris. Une fresque préhistorique qui manque de vie, de rythme, et de tout ce qui aurait pu en faire une aventure mémorable. À éviter, sauf si tu veux faire une expérience anthropologique sur les mauvais choix narratifs.