Il est assez sympathique de voir des tentatives d’originalité à la télévision américaine, surtout dans les sitcoms. A to Z avait un synopsis engageant et le duo Rashida Jones – Will McCormack à la barre.
Contant une histoire d’amour vouée à l’échec, avoué dans le générique même, narré de manière affreusement prétentieuse par Katey Sagal, A to Z avait une durée de vie limitée et une vraie originalité dans son propos : on allait nous compter une histoire d’amour en 26 épisodes. Evidemment, ce qui nous a été vendu n’a pas été ce qu’on a vu à l’écran. A to Z ne fut pas une série détestable, loin de là, mais elle ne dépassa absolument pas le tout-venant de la sitcom romantique. Pourtant bien joués par Cristin Milioti (véritable révélation) et Ben Feldman, les personnages principaux n’ont pu réellement dépasser le fait qu’ils étaient coincés dans un monde de la TV, avec des patrons débiles, des amis qui le sont encore plus et qui ne rêvent que de tomber dans les bras l’un de l’autre… Si Christina Kirk, Hong Chau et Parvesh Cheena sont très bons, on ne peut pas en dire autant de Lenora Crichlow et de Henry Zebrowski, coincés dans des rôles particulièrement ingrats mais qu’ils ne parviennent pas à sublimer.
A to Z n’a pas réussi à tenir les 26 épisodes qu’ils espéraient atteindre et c’est dommage, mais il est impossible de voir pourquoi ils auraient dû les avoir. Oubliable et déjà oubliée, la série de Ben Queen n’a que ce qu’elle mérite.