Exotique et décalée
C’est les deux qualificatifs qui me viennent à l’esprit.Exotique car cela se passe au Moyen-Orient, Téhéran plus exactement, capitale de l’Iran. Pour qui n’y connait rien comme moi, c’est fascinant...
le 25 mai 2024
C’est les deux qualificatifs qui me viennent à l’esprit.
Exotique car cela se passe au Moyen-Orient, Téhéran plus exactement, capitale de l’Iran. Pour qui n’y connait rien comme moi, c’est fascinant de voir ce mélange de vie à l’occidentale (les téléphones, les voitures, les fêtes dans les lieux protégés des élites) et de vie de culture musulmane (le mariage, les foulards) et tout cela mélangé.
Décalé par le jeu des acteurs. C’est une comédie mais l’humour n’est pas celui auquel on a l’habitude. C’est souvent un comique de situation mélangé à une espèce d’humour noir. V’est une comédie mais Il y a des moments d’émotion universel (le grand-père dans un genre d’EHPAD pour riche qui supplie que son fils l’appelle au moins une fois par an, comment annoncer la disparition d’une petite fille à sa mère, etc). Et dans ces moments-là le jeu des acteurs est , je dirais , très « pur », c’est à dire sans les clichés que l’on peut voir dans un jeu occidental.
La toute première scène résume bien ces deux aspects. Cette scène est époustouflante. On commence par des images à la fois clichés (le caméléon) mais aussi surprenantes (l’homme qui danse près d’une des deux voiture, la musique à fond). Ensuite on comprend que c’est des amis tombés en panne de voiture au milieu de nulle part. Les personnages semblent tendus. Surviennent deux individus louches et, là, la situation bucolique, légère commence à virer au psychodrame. On se demande vraiment si on a bien à faire avec une comédie. C’est admirablement bien réalisé jusqu’à la fin de l’épisode et cela donne le « la » à la série.
Plusieurs arcs narratifs se croisent et donne de l’épaisseur au récit. Les personnages sont bien développés. Cependant quand on débute le 8e épisode, on se demande bien comment tout va se résoudre en moins de 45mn. Et, bien évidement, à la fin du dernier épisode on nous laisse en plan en plein milieu de tout ça, sans aucune vision de ce qui pourrait arriver. On cherche désespérément la saison 2. En fait on a l’impression de n’avoir vue que la première partie de la série.
Le choix du sujet de la série Actor est fascinant. Car ces acteurs, on ne les voit que très peu jouer sur une scène de théâtre, leur principal champ d’action est la vie de tous les jours dans la société des jeunes gens à Téhéran. La phrase de Shakespeare au début de chaque épisode montre bien le vrai sujet : comment trouver son rôle, sa place, et évoluer dans la société iranienne.
Créée
le 25 mai 2024
Modifiée
le 8 juin 2024
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