Deux choses:
- Je ne traiterais que de la série et non de l'œuvre dont elle est adaptée.
- Burn Gorman(et un peu Charles Dance) était le principal argument qui m'a convaincu de regarder cette mini-série. Alors ça partait vachement bien et puis quand j'ai découvert son affreux trait de moustache, ça a été un drame.
Et pour parler de drame au sein de And Then There Were None c'est en effet un poème qui est laissé pour indice dans le but d'alerter les personnages sur leur destin quelque peu morbide. Et accessoirement, créer une petite ambiance des familles.
Poème que j'aurais bien trop apprécié connaître dès le début. Mais apparemment, moi, simple et rustique spectatrice n'était pas assez digne !
Ce poème, très aérien pour le coup, n'a pas tant d'intérêt que ça dans le récit. Parfois cité à quelques occasions particulières, il ne fait que survoler les faits sans que les personnages ne le prennent en compte dans l'attente d'un prochain meurtre, histoire de peut être l'éviter.
Il se trouve que les personnages, eux, sont tous plus ou moins bien traités. Les flashback sont vraiment bien réalisés et le jeu des acteurs est pas mal bon. Nous, spectateurs, avons d'ailleurs la joie de découvrir la vérité à travers les mensonges de nos personnages adorés (ou non). On entre alors dès le premier épisode dans un huit clos dont le jeu est tout de suite de deviner le fin mot de l'intrigue avant l'épisode final, pour du moins répondre à la noble et subtile question:
Cékileméchanpabo ?
Alors, même si le premier épisode nous laisse quelques relations intéressantes à suivre, on s'ennuie rapidement à cause du rythme. Mais on continue (dans l'espoir de savoir si nos théories sont justes). Je ne cacherais pas mon manque d'enthousiasme maintenant que je connais le dénouement: j'avoue être pas mal déçue. Je garde néanmoins de bons souvenir des dialogues en plus des flashback. Donc si votre après-midi est quelque peu monotone comme il l'a été pour moi aujourd'hui, ça reste un bon truc d'arrière plan. Je dis bien d'arrière plan car c'est bien le genre de petite série diffusée spécialement pour les femmes anglaise au foyer pour discutent de leur petites théories autour d'un petit thé en fin d'aprèm'. Tristement j'étais seule à discuter avec mon café (très réceptif). Mais reste-il que j'ai passé un bon moment devant cette série Même si le fin mot de l'histoire ne m'a pas tant satisfaite. Ce pourquoi cela, c'est qu'une série qui a la chance d'adapter c'est aussi une chance de recréer son intrigue de base sur une autre échelle: celle du visionnage. Je m'attendais alors à une réalisation menteuse: des fausses pistes , une vision d'ensemble de la maison dans laquelle les personnages se baladent, fouillent, etc... Quelques choses qui nous fasse penser que rien n'a pu nous échapper et que ... suspens...BAMBADABOUM qu'en fait si. Hors rien de tout ça. Ainsi, pour faire office de conclusion parce qu'une conclusion c'est bien, cette mini-série n'est pas mémorable, des huit-clos yen a des beaucoup mieux. Passez donc votre chemin. Et au cas où, si l'ennui ou la lassitude vous guète, cette série sera dans un petit coin de votre tête, attendant patiemment d'être regardée.
Aodh