Après une première saison d'autant plus réjouissante qu'elle était surprenante, Agent Carter se vautre dans les grandes largeurs sur sa saison 2. Si Haylee Atwell est toujours aussi charmante et volontaire, la dimension féministe qui faisait une grosse partie de l'intérêt du spin-off de Captain America a pris du plomb dans l'aile avec cette histoire de trio amoureux poussif et téléphoné.
Quand à New York Peggy Carter fait tourner en bourrique ses machos de collègue sans tomber dans du Xena, Peggy à Los Angeles subit. Il fallait bien que Marvel rectifie le tir après avoir presque tenu un propos intéressant : Agent Carter saison 1 mettait en place une Peggy sexy, féminine, aux rondeurs peu habituelles qui sauvait le monde et apprenait aux hommes à ne pas sous-estimer leurs congénères du beau sexe. Avec sa saison 2, Peggy est une victime. De ses sentiments, des méchants et de... la médiocrité des scénaristes.
C'est d'autant plus agaçant que niveau casting, on souffre. Le duo Atwell/D'Archy (Carter/Jarvis) fonctionne bien, c'est à peu près la seule réjouissance de la saison 2 mais pour le reste, c'est la cata. Chad Michael Murray est épouvantable avec sa gamme d'expression digne de David Caruso, Enver Gjokaj a une tête de chien battu insupportable et Wynn Everett (assez sublime), future Madame Masque, doit composer avec une écriture inconsistante.
Agent Carter saison 2 vient donc gâcher les quelques (certains diront rares) satisfactions de la première saison. Les liens avec le MCU sont toujours aussi capilo-tractées et il faudra vraiment que les scénaristes se resaissisent si finalement la série est prolongée pour une 3ème saison. Reste qu'Ailey Atwell est vraiment charmante, que son duo avec D'Archy fonctionne et qu'il se pourrait qu'un vrai bon méchant (Masque) puisse faire son apparition. Loin d'être indispensable et souvent honteux, Marvel peut remercier ses 2 premiers rôles.