L'idée de départ est audacieuse : porter au petit écran un personnage trop peu utilisé dans l'univers cinématographique de Marvel, j'ai nommé Peggy Carter. Limitée à un second rôle dans le premier Captain America (2011), l'agent s'offre les feux des projecteurs.
Son introduction était sans doute prévue à cet effet, par ailleurs. Hayley Atwell conserve son rôle, tout comme Dominic Cooper (Howard Stark). Le reste du casting se prête très bien : on y retrouve de véritable "gueules" : Enver Gjokaj, Shea Whigham, James d'Arcy bien entendu et... Chad Michael Murray, pour ne citer que les principaux rôles sans spoiler. Seule ombre au tableau : les personnages secondaires n'ont que peu de valeur ajoutée. Ils se muent en plot convenience standard, et contrebalancent une très bonne qualité de jeu.
L'univers est bien là, ou presque : nous sommes bien en 1946, à en juger les décors et les costumes. Carter évolue bien dans un milieu plus que machiste et les moeurs de l'époque semblent respectées. Semblent, car l'image se pare d'un glamour quelque peu anachronique, trop contemporain. Un détail car ce n'est pas là le plus chiffonnant.
Mais plutôt le scénario. Abscons. On devrait assister aux prémices, ou du moins aux premières heures de gloire de Stark Industries, Howard est alors tourné en ridicule, personnage grotesque et fuyard, malgré une bonne interprétation. Les personnages sont introduits de manière ubuesque parfois, à en douter du budget. Oscar de la mort pourrie pour (bip), où l'équipe est moins choquée que pour celle d'un personnage sans réelle importance.
In fine, on retrouve une production loin du standing d'un Daredevil, plus proche d'un Flash. Mais en nette progression mise à côté de la saison 1 d'Agent of Shields, Agent Carter réussit très bien l'amalgame entre humour british et américain, sans jamais se prendre réellement au sérieux.
Saison entièrement regardée en VOST, important pour ne pas perdre du caractère en route.