Ce printemps, les sorties animes semblent envoyer du lourd. À l'image de Ajin, qui est franchement assez sympa.
Depuis une trentaine d'années, des êtres d'une nature inconnue ont fait leur apparition parmi la population humaine : les Ajin. La plupart ne connaissent pas leur condition, ils la découvrent généralement au moment de leur mort. Car en réalité, à l'instar de Deadpool par exemple, les Ajin sont immortels. Ils ressuscitent aussi vite qu'ils sont tués. Certains d'entre eux possèdent en outre la capacité de manipuler de terribles êtres d'ombre invisibles des humains... au Japon, les Ajin sont capturés et employés comme cobaye. On suit dans la série l'histoire d'un jeune garçon qui découvre tout juste être un Ajin... et qui se retrouve coincé entre les sbires du gouvernement et les factions radicales des Ajin, qui souhaitent plier l'humanité à leur volonté...
Ouais donc en gros, tout le monde l'a capté, l'intrigue générale est largement similaire à l'univers d'X-Men. Ce qui change, dans Ajin, c'est le traitement du temps et des personnages : l'intrigue est beaucoup plus axée sur l'instant, et les ellipses sont rares, ce qui renforce l'idée de course-poursuite. Ca donne à l'ensemble un côté très punchy pas du tout déplaisant.
Visuellement, l'anime vise l'originalité, et prend le parti de l'animation 3D. Choix intéressant, parfois porteur (le personnage principal passe bien, les scènes d'action ont un cachet certain), parfois moins (l'animation a parfois peine à suivre, et la synchro labiale est souvent aux fraises, ce qui est assez triste). Le choix interpelle dans la mesure où il ne semble pas avoir vraiment de raison, mais c'est rafraichissant de voir quelque chose qui sort des sentiers battus.
Au passage, mention spéciale pour la bande-son, du plus bel effet, limite de trop bonne qualité... elle fait presque de l'ombre au reste.
Finalement ce qui empêche Ajin d'être inoubliable c'est une intrigue assez convenue, assez oubliable, et un univers graphique qui gagnerait à se doter d'un supplément d'âme.