La fleur du mal éclos sur les déserts vierges et stériles de nos sentiments. Cette fleur est la définition du "spleen oshimien". Sa délicieuse fragrance est telle que chaque seconde une force supérieure à l'interaction nucléaire forte nous attire vers elle. Cette fleur ne cesse de pleurer et de crier pour nous rappeler la détresse éternelle qui assaille l'humanité. La situation devient insoutenable, on a beau vouloir se boucher les oreilles, on n'y arrive pas. On n'arrive plus à contrôler aucun de nos mouvements. Nos mains bougent toutes seules et se dirigent vers la fleur, puis la déracine comme un Roi Arthur avec son Excalibur. Et aussitôt, la fleur se tait et dévoile son vrai visage. D'un regard accusateur, elle se transforme en un miroir reflétant tous les péchés commis par l'humanité. Elle se désintègre pour s'immiscer dans chacun de nos pores. On est en train de goûter à l'essence avec laquelle l'âme de Shuzo Oshimi a été faite. Son âme investit chaque parcelle de notre corps. Et ainsi, on ne contrôle plus rien à nouveau, il n'y a qu'un sentiment de folie mêlé à de la frustration, à du malaise et tout de même à la douceur de l'amour qui fait vaciller notre cœur. Chaque seconde encore, on transcende les lois de l'espace-temps et à chaque instant on se retrouve simultanément en enfer et au paradis.