Avant de regarder Aku no Hana, vous devez absolument enlever de votre tête le style visuel auquel vous êtes habitués lorsqu'on parle d'Animes.
Ensuite, il vous faut avoir le cœur pour quelque chose qui se veut sérieux, dramatique, voire tragique où l'Ennui, le mal de vivre des adolescents et leur quête identitaire tournent constamment autour du questionnement de la Pervisité et de ce que chacun d'entre nous a d'Unique. Le problème avec Aku no hana, c'est la pauvreté des dialogues et le personnage principal (reflet d'une soumission exaspérante). Je vois bien tous les efforts pour rendre l'animation profonde et "intellectuelle", mais sincèrement, nous revenons toujours au même point: la soumission du personnage, ses larmes de crocrodiles et sa "pseudo-perversité". Ce qui se veut métaphorique devient, à mon sens davantage l'expression d'un auteur déprimé. XD
Le jeu des acteurs (au doublage) est vraiment intéressant et fascinant. On se croirait réellement dans un drama plutôt que dans un anime. Sur le plan artistique, c'est vraiment beau, même si les silhouettes sans visages me rebutaient au début. L'animation mise sur les décors réalistes plutôt que sur les personnage et. en ce sens, je trouve ça particulièrement original.
Outre le personnage principal qui nous joue son petit "Emo" intérieur, le personnage de Nanako est incroyable; elle nous réserve de belles surprises au plan psychologique, Nakamura est l'élément clé de l'anime et pourtant, je ne l'aime pas. À vous de me convaincre du contraire! :P
Je recommande l'anime pour ceux qui recherchent quelque chose de "sérieux" et déprimant, car cela peut devenir lourd et lent. Il faut donc se mettre en tête que nous ne sommes pas devant quelque chose d'humoristique ni de commun.
Dans le même genre, je vous conseillerais plutôt le manga "Sundome". Ça lui ressemble, les personnages sont plus attachants et, malgré la belle intention d'Aku no Hana de nous faire découvrir Beaudelaire et son Ennui existentiel, "Sundome" joue bien mieux la carte de la perversité. ;)