Hannibal
7.3
Hannibal

Série NBC (2013)

Lorsque le Spectateur Empathique rencontre le Manipulateur

Je vais essayer d'être brève dans cette critique, SANS SPOILERS, d'une série que j'adore. Adorer est effectivement le bon mot. J'ai de magnifiques illusions positives et peu importe les critiques constructives négatives de la série, je ne pourrai jamais les accepter. ;)

Si vous avez l'idée ou le goût prononcé (restons donc dans les références culinaires) pour une série noire et psychologique, prenez fourchette et couteau et dégustez Hannibal.

Si vous ne connaissez pas Hannibal Lecter, je vous conseille très fortement d'écouter les films éponymes; mieux de lire le livre. Ceci étant dit...

Les 13 épisodes d'Hannibal nous enfonce, insidieusement, et très pernicieusement, dans une lutte psychologique, voire psychiatrique entre deux personnages: Will Graham (profileur extrêmement empathique travaillant pour le FBI) et Hannibal (Sociopathe et Psychiatre). Antagoniste avec lequel joue superbement le réalisateur et le scénariste. Effectivement, le spectateur empathique ne pourra qu'être dépassé par les actions et le magnifique jeu d'acteur de Mads Mikkelsen. Vous vous sentirez trahi, vous vous questionnerez sur cette personnalité perverse; mais par-dessus tout, Hannibal Lecter sera plus intelligent que vous; bien que les moments d'intrigues soient prévisibles. Si ce n’est pas le cas : je vous envoie à votre manuel d’Initiation à la Psychologie au chapitre des Troubles de la Personnalité. Quant à Will Graham, vous sentirez qu’il s’enfonce, qu’il devient Fou au fil des épisodes.

En effet, le scénario et la structure des épisodes (je ne parle pas de la quantité phénoménale des tueurs en série à l’intérieur d’un rayon géographique ridiculement petit) permettent d’installer le désordre psychologique et neurologique de Will Graham. LA force de la série, c’est justement l’énorme travail critique des thèmes comme la santé mentale, la personnalité et à la psychologie/psychiatrie. Ainsi, rêves, hallucinations, thérapies, tests psychiatriques, épisodes dissociatifs éclateront dans une magnifique mise en scène, avec des effets et une réalisation à mon sens impeccable, mais pour d’autres lourdes et pédantes.

Le côté glauque et sombre de la série, pourra en rebuter plus d'un. Je parle ici des meurtres très « gore ». Toutefois, la créativité, l'imagination et l'angoisse autour de ces meurtres sont aussi fascinantes qu’indispensables. Chaque fois que les moments culinaires vous seront présentés, vous ne pourrez que sourire; admiratif ou mal à l’aise.

Bref, pour le friand de psychologie comme je le suis, c’est une série à ne pas manquer. Et pour ceux qui ont vu « Silence of the Lambs », réfléchissez bien à tous les liens brillants qui ont été mis subtilement juste pour nous ;)

Bonne dégustation!
Kimy0_0
8
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le 30 avr. 2014

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Kimy0_0

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