Je ne vous cacherai pas une chose importante... Ce qui m'a attirée, avec beaucoup de force et de quasi-obligation, c'est Gillian Anderson. Je fantasmais de nouveau sur les enquêtes de Dana Scully et me replongeais dans mon monde imaginaire idéal.
Quelle agréable surprise de voir que Stella Gibson est un personnage qui s'auto-suffit. La comparaison ne s'est plus jamais présentée et j'ai cessé mon obsession maladive pour Gillian afin de me tourner vers The Fall. Ceci étant dit... ne fuyez pas.
Il s'agit d'une mini série de 5 épisodes. J'ai entendu dire quelque part qu'ils étaient lents. LENTS? Je ne sais pas ce qu'on entend par lenteur, il y a peu de slow-motion pourtant... Contrairement à certaines réception de la série, pour moi The Fall révolutionne ma perception des enquêtes policières. Nous sommes en stage, dominés par une femme de pouvoir, confiante, attirante et juste (ou manipulatrice... nous verrrons). C'est l'aspect très réaliste de l'enquête et de chacun des personnages qui nous transporte vers l'horreur, le questionnement et le mystère. Rien n'est laissé au hasard. Nous entrons dans le monde de deux êtres humains qui sont en marge de la société, deux sociopathes. Peut-être que mon interprétation de Stella Gibson n'est pas la bonne, mais pour le moment gardez-là en tête. C'est un combat psychologique qui se joue entre deux personnages similaires, mais avec deux codes moraux opposés.
Je ne peux pas "critiquer" (plus un avis personnel), la série sans aborder le personnage de Paul Spector. Le réalisme avec lequel le réalisateur et le scénariste jouent rende horrifiant Paul Spector. Impossible de "l'aimer", "l'idéaliser", "le haïr". C'est la fascination qui nous guide devant son mystère et ses crimes. Impossible de ne pas comparer The Fall à Hannibal. J'étais (et suis toujours) très attachée à Hannibal Lecter. Cependant, Paul Spector est moins caricaturé. C'est votre voisin, votre ami ou le gars qui vous sert un café le matin. C'est votre thérapeute, pas celui qui vous invite à manger les intestins de sa victime, mais celui qui dessine en vous écoutant parler,,,
Les personnages ont des imperfections, des défauts humains, plutôt qu'Hollywoodien. Les scènes de "meurtre" sont donc violente. Non pas parce qu'elle sont glauque ou gore. Non. C'est parce qu'elles ont l'impression d'être "vraies". Et ça... ça, c'est violent, c'est perturbant, ça peut vous faire faire des cauchemars.
En ce sens, la réalisation et le montage se débrouillent bien pour nous donner le ton et l'émotion de la série. Sans spoiler, il suffit simplement de regarder les premières scènes du premier épisode. Paul Spector Stalker. Paul Spector père de famille. Le montage est... génial. Et ce genre de mise en scène est repris tout au long de la série. C'est à la fois cruel et incroyablement efficace. Ici je parle de Paul Spector, mais ç'aurait très bien pu être des scènes ou des plans de Gibson.
Bref, belle réalisation, mais surtout.... excellente scénarisation! Ce ne sont pas des dialogues prémâchés. Les personnages gravitent ensemble dans un même lieu et ce sont des situations sociales de tous les jours, dans la mesure où on accepte la réalité de l'enquête et du travail qui s'effectue.
Je ne veux pas en dire davantage, car la série vaut vraiment le détour et vos premières impressions plutôt que les miennes. Elle est très forte.
La deuxième saison sort le 13 novembre 2014. Lancez-vous sur la première et soyez au rendez-vous jeudi prochain!
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