Le harcèlement est un fléau qui est présent sous diverses formes, et qui touche des millions de personnes. Le mentionner dans une intrigue secondaire n'est pas suffisant, alors je suis bien contente qu'il fasse à nouveau l'objet principal d'une série.
Myriam s'oppose au trio populaire du lycée, les filles qui provoquent un mix d'adulation et de frayeur chez les autres. Elle en paiera les conséquences au prix fort, et son aggression physique n'est que le début de l'enfer.
L'esthétisme de cette série est sobre, mais reste travaillé. Le rose est omniprésent dans l'établissement scolaire, contrastant avec les actions violentes qui s'y produisent.
La mode est encore une fois épurée, rien de transcendant.
Traiter du harcèlement c'est bien, mais le faire correctement c'est mieux et c'est le cas dans ce programme. Tout part de rien, une petite remarque désagréable, un regard en coin, et se termine en proportions exagérées. Si cela se termine d'ailleurs...
La situation est claire pour le public, les zones d'ombre s'estompent au fur et à mesure des épisodes. Beaucoup d'enjeux extérieurs sont présentés et un semblant d'explications au harcèlement nous est proposé. Oui, semblant, car comme dans la réalité, rien n'est justifié ou logique.
L'harcèlement de Myriam est frappant et indiscutable, peut-être trop. Dans la réalité des choses, c'est en général bien déguisé de manière sournoise, obligeant la victime à subir cet harcèlement dans l'ombre. Je comprends néanmoins ce choix, pour ajouter une touche dramatique au scénario, afin de faciliter la prise de conscience du public sur ce fléau grandissant qu'est le harcèlement.
Les personnages sont correctement construits et développés, mais en restant par-dessus tout humain. Les acteurs sont irréprochables.
Je recommande entièrement cette série originale Netflix, qui véhicule correctement une belle idéologie anti-harcèlement.