J. J. Abrams aime les œuvres simples et bon enfant (Super 8, Armageddon, Star wars 7 ; même Overlord est empreint d’une certaine naïveté). Avec cette série, il s’attaque au mythe de Frankenstein au travers de l’IA. Si le monde est esthétique et le casting réussi, Abrams ne produit… qu’une série policière des années 90. Il rentre dans tous les clichés (couple bon flic — mauvais flic, couple blanc — noir, flic traumatisé, collègue geek sauveur de scénarios et collègue canon sortie de Miami Vice). Le développement de l’IA en tant qu’être vivant conscient de son état n’est pas abordé ; Dorian n’étant tout au plus que la conscience de son partenaire humain. On a droit à tous les scénarios classiques du genre (prise d’otages, infiltration, meurtre étrange, tueur en série, etc.). Le monde souffre également de graves incohérences. Les éléments de technologie compromettent complètement les enquêtes classiques (masque électronique qui annule un témoignage visuel, bombe biologique qui détruit les traces ADN, androïdes à la force surhumaine capable de retourner un fourgon, etc.). Au final, l’absence de succès de la série est méritée. C’est joli, mais archi-revu.