Tout d'abord, les chroniques du procès d'OJ Simpsons sont très précisément racontés et ce, sans jamais prendre parti, nous offrant les points de vue de l'accusation et de la défense en parallèle.
Le tout servi par un casting d'exception avec tout d'abord Cuba Gooding Jr. qui n'a jamais été aussi bon, d'après-moi.
Mais le reste du casting est lui aussi exceptionnel, avec en premier lieu une ressemblance frappante entre les acteurs et les personnages qu'ils incarnent. Ainsi Travolta, sur-botoxé incarne un Shapiro plus vrai que nature, comme Schwimmer qui incarne parfaitement le patriarche de la famille Kardashian.
Une mention spéciale pour Sarah Paulson, qui interprète avec brio et toute en retenue comme en frustration, Marcia Clarke, la procureur qui jongle entre son boulot et sa vie personnelle.
Le procès d'OJ "the Juice" Simpsons était déjà un feuilleton. Il est le premier procès à être sur médiatisé grâce à la naissance de l'information spectacle que les américains appellent infotainment.
La qualité de la série ne tient pas seulement de la précision des chroniques du procès mais aussi dans la peinture qu'elle fait de la société américaine des années 90. Le procès est centré d'un côté sur les violences faîtes aux femmes et de l'autre sur le racisme de la police américaine notamment celle de Los Angeles deux ans après le passage à tabac par la police de Rodney King. A l'époque tout le procès s'est fait sur le racisme de la police californienne occultant le dossier sur les violences faîtes aux femmes.
Evidemment la série parle beaucoup de ces deux aspects du procès mais pas seulement. Le portrait que la série fait de Marcia Clark, mère fraîchement divorcée, aborde d'autres aspects de la société américaine des années 90. Elle a du mal à faire coïncider sa vie professionnelle et sa vie personnelle. Son employeur, le district attorney Garcetti lui intime de rester travailler à son bureau alors qu'elle doit reprendre la garde de ses enfants. Cette scène et de nombreuses autres montrent la difficulté d'être mère et avoir une activité professionnelle aux USA en 1995 et le regard que les hommes portent sur leur collègues féminines.
Pour ces nombreux aspects cette première saison de cet anthologie nous présente une série de haut-vol et de grandes qualités.