À la Russe !
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Marina a 39 ans. Fleuriste en façade, maquerelle en secret, la quadragénaire jongle habilement entre ses filles et ses deux activités mais le fragile équilibre semble menacé lorsqu’elle reçoit un appel téléphonique à propos de l’une de ses escorts.
An ordinary woman est une série policière dramatique russe de Valery Fedorovich et Evgeny Nikishov de 2 saisons sortie en 2018.
Marina a 39 ans. Mariée, 2 enfants, enceinte d'un troisième, la mère de famille est officiellement à la tête d'une boutique de fleurs. En fait, Marina dirige aussi un réseau d'escorts qui contribue à arrondir ses fins de mois et celles de ses protégées. Mais un jour, tout dérape....
Sa prostituée favorite Sveta, est retrouvée étranglée dans un hotel où elle retrouve ses clients avec l'aide de Galina, l'une des employées qui lui garde une chambre à disposition pour faire ses passes. On apprend que Sveta, maitre chanteur en herbe, avait pris l'initiative faire "plonger" un notable local au profit d'une organisation. Marina décide de se débarrasser du cadavre encombrant en le dissimulant dans un matelas qu'elle souhaite abandonner dans un plan d'eau isolé d'une grande forêt à l'écart de Moscou. Les choses se compliquent lorsque des enfants qui s'y amusent découvrent le cadavre et que le matelas est exhumé par la police. La pj locale comprend parmi ses membres Vera, une jeune femme alcoolique mais tenace, dont la soeur est morte assassinée quelques années auparavant, un drame faisant glisser doucement mais surement sa mère vers la démence.
Après s'être débarrassé du cadavre définitivement (tout du moins le croit elle...), Marina apprend que son mari, chirurgien, à une liaison avec Nika, une jeune infirmière tandis que sa fille ainée, Kathya, a fort à faire avec la pègre locale, suite au vol du scooter prêté à son petit ami Petia et qu'elle s'est fait voler. Enfin, la belle mère de Marina s'interroge sur le train de vie de Marina...
Précisons que le scénario est suffisamment habile pour expliquer pour quelles raisons objectives Marina en est arrivée à de telles extrémités, pour se retrouver dans cette situation inextricable...
An ordinary woman brille par ses retournements de situations imprévus ainsi que par ses personnages féminins solides et en quête d'indépendance, confrontés à des situations familiales ou personnelles injustes aux conséquences dramatiques. La série se caractérise par son univers à la fois dramatique, macabre et pleine d'humour noir, n'oubliant au passage d'aborder les aspects domestiques de cette petite famille plutôt originale. L'ensemble de la narration se déroule dans un univers miné, le plus souvent, par la violence, l'indifférence et la corruption. Les maux qui touchent Moscou sont les mêmes que ceux de l'Occident: crime organisé, trafic de drogues, officines occultes...et son lot inévitable de victimes.
An ordinary woman est peuplé de jeunes femmes redoutables, ravissantes, souvent dépourvues de scrupules et aux ressources insoupçonnées, confrontées la plupart du temps à des hommes violents, alcooliques, dangereux et souvent patibulaires. Bénéficiant d'un casting sobre et d'une narration réaliste, An ordinary woman est plutôt une réussite pour les amateurs de séries policières noires et authentiques.
Lors du visionnage de la série, il est difficile de ne pas faire parfois le lien avec d'autres séries policières américaines talentueuses comme Breaking Bad ou Ozark, la sobriété des personnages en plus, les gangs mexicains en moins...
Casting: Anna Mikhalkova (Marina), Evgeny Grishkovetz (Artiom, le mari de Marina), Elizaveta Kononova (Kathya), Maria Andreeva (Nika l'infirmière) (...)
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Ma note: 8/10
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Créée
le 18 oct. 2022
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