Après le rachat de lucasfilm par disney les fans de l'univers avaient très peu de matière à se mettre sous la dent. Plus exactement, Disney a réussi a gavé de films et de séries de merdes les fans à tel point que les cocaïnomanes de la licence sont parti en désintoxication pour cause d'un produit de trop mauvaise qualité que ne leur procurait plus le plaisir esthétique de jadis...
Cependant, si Disney n'avait pas racheté la licence, star Wars serait resté au fond de nos cartons et de nos souvenirs de jeunesse. Alors certes, peut-être aurait-il mieux fallu s'abstenir de continuer une licence à bout de souffle après la prélogie. néanmoins, prenons ce qu'il y a à prendre et crachons sur ce qui est nul à en mourir comme la dernière trilogie sans aucun fil conducteur, cohérence avec des deus ex machina à tout va et j'en passe.
Or justement, Andor fait parti du peu que l'on peut retenir de l'entreprise commerciale désastreuse de Disney (puisque la recherche esthétique passe en-deçà de la recherche du profit, cela crève les yeux), avec the mandalorian. les réalisateurs ont su nouer une intrigue digne d'un personnage ultra secondaire qui semble anodin et pourtant qui permet aux réalisateurs de nous montrer ce qui compte durant l'époque où le poing impérial écrase la galaxie.
La peur, la tyrannie et le désespoir sont les maitres mots de cette série qui parvient à faire ressentir aux spectateurs les émotions des personnages malgré un jeu d'acteurs parfois bancal. La série s'intéresse vraiment au versant politique de cette période à travers le personnage de mon mothma et de luthen qui représentent un dilemme moral à eux deux entre d'un côté la voie pacifique de faire changer les choses qui repose sur la foi en la démocratie et la bonne volonté des sénateurs et de l'autre la voie révolutionnaire qui condamne le personnage de luthen a utilisé les mêmes moyens que ses ennemis. Car luthen est pris dans cette contradiction et car il joue un double jeu, il est pour moi le personnage le plus intéressant de la série.
la série, bien qu'elle soit manichéenne sur les bords, tend à rendre confus cette frontière entre d'un côté le bien et de l'autre le mal par ce personnage même ainsi que par celui de Andor qui tue deux personnes de sang froid au début du film. Aussi, les personnages du bsi proposent aux spectateurs un point de vue sincère en ce qui concerne la foi en la loi et la sécurité.
Enfin les différents arcs narratifs ont tous un intérêt qui permet de suivre la trajectoire du personnage d'andor qui est un voyou au début du film et qui le restera jusqu'à la fin avant de se réveiller par une expérience qui laisse de marbre et permet de souligner le caractère arbitraire du régime impérial dont l'évasion de la prison est un moment jouissif de la saison.
La série ne mérite surement pas 8 mais parce qu'elle est une bonne surprise je tenais à la surévaluer pour saluer l'effort qui a été fait de ne pas faire de fan service, de rester dans le manichéisme et cet effort de montrer ce qui ne l'avait pas encore été.