Clairement après les multiples déceptions me décrocher un sourire en découvrant la dernière mouture de la franchise Star Wars aurait dû relever la gageure. Coincée entre nostalgie, fan service et fast food - vite regardé, vite oublié - Star Wars n'est plus une marque qui fait rêver. La série Andor ne fait pas exception. Elle a cependant le mérite de faire une proposition artistique intéressante : ne pas faire du Star Wars.
Ce qui fonctionnait bien dans les deux premières saisons de Mandalorian c'était justement ça. Faire un western dans l'univers Star Wars. Plus proche d'un John Ford que d'un George Lucas, efficace, prenant et visuellement accrocheur, Mandalorian a réussi son pari. La série Andor suit les traces de Mandalorian en s'inscrivant cette fois-ci dans les œuvres qui traitent de la résistance/occupation. On est clairement ici dans une série qui adapte l'Armée des ombres ou La Grande Evasion dans l'univers de Star Wars. Ce choix audacieux est porté par un casting convaincant et une direction artistique réussie.
Passé les deux premiers épisodes nébuleux, on embarque dans une intrigue captivante entre braquage, sacrifice anonyme, révolte, prison et fanatisme. Tous les ingrédients d'un récit gris qui rend hommage aux œuvres précitées plus qu'à Star Wars. La comparaison avec l'armée des ombres est tout à fait justifiée (PS : lisez le bouquin ou regardez le film !) Les fans, comme moi, pourront cependant regretter l'absence de réels éléments SF/Star-Wars : où sont les batailles spatiales, où sont les autres espèces, où sont les planètes exotiques, où sont les thématiques SF ? Cela mis à part Andor est une très belle surprise.