La saison 1 d'Angel s'arrête sûrement où elle aurait du commencer. On n'avait pas vraiment besoin de voir vingt variations sur le thème de la demoiselle en détresse et du ténébreux sauveur. Refusant en bloc l'originalité de la série mère, le spin-off se vautre dans les clichés du polar pour faire de la série procédurière avec des policiers et des méchants pas beaux avec un bel acteur principal pour faire plaisir à la ménagère. La série se paye le luxe d'être plus rétrograde et sexiste que Remington Steele. Toutes les intrigues sont nazes, l'arc des avocats pas sympas n'est pas vraiment mieux, les guests frisent le ridicule (Bai Ling, Jeremy Renner avec un bouc...), les monstres sont cons, la mise en scène dégueulasse... Les deux épisodes qu'on devait regarder parce qu'on comprenait rien à la saison 4 de Buffy ne font qu'augmenter le manque de blondinette à nez carré (même si Buffy 2, fliquette de choc, est là pour le minimum syndical de romance impossible). Truffée d'incohérences, de retournements de veste débiles, de sacrifices héroïques pour débrancher une lampe halogène et de sortilèges inconnus qui font devenir humain-mais-pas-trop-parce-que-le-mal-gagnera-toujours-tu-vois, cette saison est encore pire que la première de Buffy. Tout ce qui nous retient ici c'est l'affection que l'on porte aux personnages, la danse d'Angel et quelques dialogues bien emmenés. Cordelia ne méritait pas ça.