Ils Vont Soudainement Être Transportés Dans Le Lugubre Décor Des Grandes Calamités

Préambule : Ma critique commencera par un bref aperçu de mon ressenti, et de mon impression générale sur la série. Ensuite, j'approfondirais toutes les raisons qui expliquent la réussite de cette série à travers une réponse fleuve et détaillée aux violentes critiques des historiens.


■ "Apocalypse : La 1ère Guerre Mondiale" a été une révélation pour moi qui m'a tant ébloui et passionné que je l'ai visionné à de multiples reprises, sans jamais m'en lasser, sans que la flamme s'éteigne, avec toujours le même état de sidération, de passion et de réflexion. J'insiste sur le mot passion, car bien qu'étant naturellement d'un tempérament passionné, il me faut toujours un déclic, un point d'entrée pour m'intéresser à un sujet, et déclencher véritablement le feu de la passion. De nombreux passages, phrases, images ou musiques m'ont hanté longtemps après le visionnage, et reviennent régulièrement à ma pensée à des moments inattendus. Le découpage de ma critique en épisodes est un hommage aux titres des épisodes que j'ai trouvé très justes : Furie (1914) ; Peur (1915) ; Enfer (1916) ; Rage (1917) ; Délivrance (1918). Ces titres favorisent la lisibilité du contenu des épisodes, et de la chronologie de cette guerre.



《Épisode 1 : Sidération》



■ Cette série constitue un tremplin pour aborder ce conflit mondial innommable, qui ne peut que choquer par son extrême violence, son inhumanité, et son absurdité, en tant que l'extermination et la souffrance de la majeure partie des peuples au profit d'une minorité d'individus que constituent les industriels : "On croit mourir pour la patrie, on meurt pour les industriels" disait Anatole France en 1922.



La Première Guerre Mondiale marque l'Entrée de la Guerre dans l’Ère Industrielle, et l'Entrée du XXème siècle dans l'Horreur.



Cette dernière phrase provient de "Apocalypse Verdun", autre film de la franchise qui vaut son pesant d'or, et que je recommande également pour compléter cette "Apocalypse 1ère Guerre Mondiale".



《Épisode 2 : Admiration》



☆ La perfection n'existe pas, mais cette série s'en rapproche. Elle ne vise pas l'exhaustivité, ce qui est impossible, mais frappe par sa qualité, sa densité, sa profondeur et sa justesse en un temps court d'à peine 4 heures en cumulé. Aucun passage ne m'a semblé inutile, inintéressant ou ennuyeux. La série offre un excellent panorama de la Grande Guerre à hauteur de 1 année relatée/épisode de 50 minutes , et au final on en redemande. On peut toutefois regretter que la série soit encore trop centrée sur les soldats, et ne soit pas assez centrée sur les civils, mais il aura fallu faire des choix, et ceux-ci ont été salutaires au vu du résultat final. Cela a été compensé par l'évocation peu commune de l'ensemble des fronts, comme le front oriental, africain, italien ou encore asiatique, mais aussi de l'ensemble des terrains, comme les champs, les villes, les montagnes, les marais, les airs et les océans. ☆
 



《Épisode 3 : Réflexion》



☆ Mais le principal, ce n'est pas d'être complet, mais d'ouvrir des perspectives au spectateur, de lui apprendre une nouvelle manière d'appréhender l'Histoire pour qu'il puisse poursuivre par lui-même le cheminement de la Mémoire ; ou plutôt de sa Mémoire : Passer un Week-end Prolongé dans la Meuse / Entonner la Chanson de Craonne / Chercher les Monuments aux Morts des Villes / Se Procurer des Livres qu'ils soient Informatifs ou de Témoignage : [Autant d'occupations auxquelles la série a donné pour moi tout son sens] ☆



《Épisode 4 : Fureur》



■ J'ai été abasourdi, stupéfait, et je dois le dire bien agacé d'apprendre l'existence de critiques acerbes, et surtout condescendantes de la part d'historiens et autres pseudo-spécialistes sur cette série et de manière plus globale sur la méthode, autant que sur l'esprit de la franchise "Apocalypse". Tous les points et aspects critiqués avec virulence correspondent précisément à tout ce que j'ai adoré dans la série. Ainsi, j'aborderais dans le détail mon point de vue sur chacune de ces critiques, ce qui me permettra d'exprimer point par point mon amour pour la série.



《Épisode 5 : Passion》





Préambule : J'ai suivi un ordre logique au fil des idées qui me venaient et des transitions possibles entre les parties, mais elles ne sont pas de la même taille, et à mon sens, si l'on devait n'en lire qu'une seule, cela serait sans hésiter le 8) sur l'aspect politiquement engagé de la série dans le pacifisme et l'anti-militarisme.




SOMMAIRE :


1) Utilisation des images et des vidéos d'archives


2) Colorisation des archives


3) Sonorisation des archives


4) Ouverture de nouvelles perspectives culturelles


5) Mélange des styles (Série, Documentaire, Fiction)


6) Place à l'Histoire-Spectacle !


7) La Voix-Off : un Chef d'Oeuvre !


8) Politique/Pacifisme/Anti-Militarisme !


9) La Jalousie des Historiens par Rapport au Succès de Apocalypse.




1) Utilisation des Images et des Vidéos d'Archives :


La série offre des images et des vidéos d'archives exceptionnelles, hors du commun, toutes aussi édifiantes les unes que les autres, et correspondant parfaitement à l'ambiance ou au propos tenu, à ce titre, c'est un chef d'oeuvre absolu de montage. Evidemment, les historiens se sont empressés de sortir leurs critiques futiles, à savoir que les images et vidéos étaient sorties de leur contexte, car souvent issues du cinéma de propagande, ce qui pouvait fausser la vision de l'Histoire. Sauf que cette critique est inefficiente, puisque dans le même temps, il est reproché une restauration excessive des images qui en dénature le contenu original. La restauration va donc dénaturer des images de propagande, où est le problème ? Le but de la restauration est de faire sortir de l'ombre et surtout de la poussière toutes ces archives qui pourrissent dans les cinémathèques, médiathèques et autres institutions publiques. La franchise "Apocalypse" est la première à exploiter tous ses fonds avec une plus grande visibilité. Ils l'ont dit eux-mêmes, c'est un travail d'archéologue, preuve que les historiens ne font pas leur travail. Toute cette mémoire photographique et cinématographique devrait donc tomber dans l'oubli, sous prétexte qu'il faut les laisser dans leur état original pour ne pas en trahir le contenu ? Il ne faudrait pas sélectionner ces archives, les restaurer, et les monter pour ne pas fausser la vision de l'Histoire ? Honnêtement, est-ce mieux qu'elles soient vues en noir et blanc dans une qualité dégueulasse par Monsieur le spécialiste de 14-18, ou plutôt qu'elles soient restaurées et vues en couleur par des millions de personnes, particulièrement par des jeunes générations occidentales qui n'ont absolument aucune idée de ce qu'est la Guerre ? Ils n'en ont aucune idée, puisque la Guerre a été exportée au Moyen-Orient, une région profondément déstabilisée par 14-18.


2) Colorisation des Archives :


Pour poursuivre sur cet enjeu de restauration, outre des changements de formats d'image, ce qui a d'avantage fait parler c'est le passage du noir et blanc à la couleur. Le résultat de la restauration, et de la colorisation est à couper le souffle. Avant de le découvrir, jamais je n'aurais imaginé qu'un tel résultat soit possible, cela apporte tellement de choses, cela est déterminant dans la démarche de la franchise. Alors évidemment, les couleurs sont reconstitués, c'est-à-dire qu'on colorise en supposant la couleur qu'a chaque détail du décor, mais est-ce si difficile ? Ou plutôt la vraie question est de savoir si une petite erreur dans la nuance de couleur attribuée à une chose va bouleverser notre compréhension de l'Histoire ? Wooo le pantalon est trop bleu par rapport à la réalité, quelle honte, et la boue n'en parlons pas, elle n'était pas si brune ! Non mais sérieusement, critiquer la colorisation est d'une bêtise monumentale, la réalité était-elle en noir et blanc pour ses soldats et ses civils ? Comment peut-on se faire une idée de la réalité de cette guerre à notre époque si les archives restent en noir et blanc ? La couleur crée une expérience historique immersive, et un sentiment unique que je n'avais jamais ressenti auparavant, à savoir une réelle proximité avec l'Histoire, car une Histoire ancienne et poussiéreuse n'a aucune chance d'intéresser qui que ce soit. Il faut prendre conscience de notre proximité temporelle avec cette guerre. A peine 100 ans nous en sépare, ce n'est pas le Moyen-Age ou l'Antiquité, en réalité c'était hier. Les critiques sont d'autant plus absurdes que la reconstitution est magnifique, elle garde un certain charme désuet, on sent que ce sont des images d'un autre temps, nous ne sommes dans des reconstitutions historiques ridicules qui peuvent passer sur nos chaînes de télévision habituellement. C'est une restauration de véritables images, qui garde une petite authenticité même si elle en modernise considérablement le regard. Pour moi, il faut rapprocher la rapidité des évolutions techniques de la proximité temporelle avec cette guerre. Ce n'est pas parce que la couleur n'existait pas ou que les techniques d'images et de vidéos étaient moins avancées que cette guerre est loin, et c'est précisément l'obstacle que surmonte avec brio les créateurs de cette série.


3) Sonorisation des Archives :


Je serais bref, car le débat est le même. La sonorisation est remarquable, avec tous ses sons d'ambiance, et il me semble indifférent que des sons aient été rajoutés sur les archives. On en revient à la même absurdité : Le cri des soldats était plus aigu en réalité, ou le bruit des canons était moins fort. L'important est que ce soit réussi, et ici il n'y a aucunes fausses notes dans le rendu de l'image et du son. Là où les critiques se crispent d'avantage sur le son, c'est à propos des musiques. Tout au long de la série, des musiques épiques, tragiques et mélancoliques se succèdent pour notre plus grand plaisir. Il convient de distinguer la bande-originale vraisemblablement composée par Christian Clermont Entrez une description du lien ici
et les musiques d'époque à connotation historique comme la Chanson de Craonne (chant de mutinerie), Mourir pour la Patrie (chant des girondins), ou l'Adieu au Pays (chant russe) pour ne citer qu'eux. Sur la bande-originale, c'est l'aspect trop spectaculaire et grandiloquent des musiques qui est reproché, sur les autres musiques, ils peuvent estimer encore qu'elles sont sorties de leur contexte, puisqu'elles servent de fonds sonore, sans lien direct avec les images.


4) L'Ouverture de Nouvelles Perspectives Culturelles :


Le travail de restauration ne doit pas occulter que la série est agrémentée par d’innombrables références culturelles, particulièrement les musiques d'époque, la littérature, la poésie, les correspondances épistolaires des soldats, les propos des dirigeants, le cinéma, et tant d'autres choses qui nous ouvrent des perspectives. C'est l'apprentissage d'un regard pluraliste sur l'Histoire, qui montre que l'intérêt du spectateur peut se poursuivre au delà du visionnage. Cette abstention dans les critiques d'évoquer cela est profondément injuste, car la série ne se contente pas d'une restauration excessive des archives, elle fait le lien avec toutes les autres modes de transmission de l'Histoire qui se complètent les uns et les autres.


5) Le Mélange Salutaire des Styles :


Quand j'écris "série" pour parler de cette oeuvre, ce n'est qu'un raccourci simplificateur, étant donné qu'il y a une mixité formelle. C'est une série, car il y a plusieurs épisodes d'une durée de 50 minutes, ce qui est le format traditionnel d'une série. Ce format-série est salutaire, car il permet une meilleure attention du spectateur, pour une meilleure concentration d'informations. Le rythme est clairement soutenu, mais durant moins d'une heure, il n'y a pas de passages à vide, et la masse d'informations est plus facile à retenir. C'est un documentaire, comme le dit bien la définition de Wikipedia : « film de caractère didactique ou informatif qui vise principalement à restituer les apparences de la réalité », mais qui emprunte aussi certains aspects de la fiction. On est bien dans les "apparences de la réalité", dans les "apparences de l'Histoire", car il y a un vrai travail de storytelling, de scénarisation, de polissage, d'organisation, pour nous raconter une Histoire. Au final, il peut y avoir quelques petites erreurs historiques, quelques approximations, quelques oublis volontaires ou non par manque de temps, mais rendre une période de l'Histoire étonnamment lisible, captivante et passionnante pour tout un chacun, c'est inestimable.


6) Place à l'Histoire-Spectacle


Stop à l'Histoire-spectacle titrait une critique, auquel je répondrais : place à l'Histoire-spectacle ! Les musiques sont grandioses, épiques, sensationnelles, mais cette période de 1914 à 1918 était-elle une période lente, silencieuse et ennuyeuse ? Non c'était une folie, un tourbillon d’événements, un massacre de masse, je doute que les gens se soient ennuyés à cette époque tant les émotions ressenties étaient intenses, cela ne veut pas dire que c'était une époque enviable, loin de là, c'était une époque maudite, mais les émotions étaient exacerbées, alors pourquoi les musiques ne devraient-elles pas être extrêmes elles aussi ? D'ailleurs, les musiques sont parfois tragiques, et mélancoliques, pas seulement épiques. Les effets sont appuyés, je veux bien l'entendre, mais la bande-originale se rapproche plus d'une belle musique d'ambient, que du blockbuster, et la comparaison est encore grotesque, car c'est cette musique qui doit nous faire voyager dans le temps, nous mettre dans l'ambiance, nous faire réfléchir, et surtout nous émouvoir, et elle remplit bien cet objectif. Au niveau des images, il a été reproché une esthétisation de la guerre, à travers des scènes de combats grandioses et haletantes au rythme des musiques épiques, mais ces critiques deviennent inefficientes par rapport au contenu de la voix-off et au parti pris du documentaire que je développerais plus loin mais qui dégoûte littéralement de la guerre. L'image de la Grande Faucheuse a également été décriée, tout comme l'idée de l'Apocalypse : mais sincèrement comment définir autrement que par "Apocalypse" l'extermination d'environ 70 millions d'êtres humains en 4 ou 5 ans selon les estimations basses, à savoir 10 millions de soldats, 9 millions de civils, et 50 millions de morts de la grippe espagnole, conséquence directe de cette guerre. Je ne crois pas que jouer sur l'émotion, sur la corde sensible, sur le spectaculaire soit exagéré quand on parle de la mort de 70 millions d'être humains. L'enjeu majeur est que cette 1ère Guerre Mondiale ne reste pas aux oubliettes, qu'elle ne soit pas effacée par le temps qui passe, ni par la 2ème Guerre Mondiale, qui n'est malheureusement que la suite logique de la 1ère. L'aspect télévisuellement spectaculaire de cette série serait dommageable si tout le reste était mauvais, mais en l’occurrence, ce n'est pas le cas. Limiter la série au spectaculaire, ce serait encore occulté tout le travail prodigieux de composition entre série, documentaire et fiction, entre vidéo, image, et son, entre information, émotion et critique, dont l’apothéose est la voix-off. A cet égard, Mathieu Kassovitz joue le rôle du facteur X de l'oeuvre.


7) La Voix-Off, un Chef d'Oeuvre


Avec le montage, la voix-off est la plus grande force de l'oeuvre. Mathieu Kassovitz est la voix d'Apocalypse, sa voix est tragique, grave, et limpide, en fait elle est indescriptible, il faut l'entendre pour le croire. Nul n'aurait pu faire une meilleure voix-off pour cette série. Il faut dire que la qualité des textes, notamment le sens de la formule joue un rôle énorme, avec toutes ces phrases chocs, édifiantes et pénétrantes. Cette voix-off crée aussi une sacrée expérience, car elle suscite la réflexion et même la rêverie, mais elle amène surtout la dimension engagée du documentaire, que je vais développer plus longuement.


8) Politique/Pacifisme/Anti-Militarisme


On en arrive désormais aux raisons cachées des critiques des historiens. Chaque critique sur la forme n'est en réalité que l'arbre qui cache la forêt. Quand j'ai fini le visionnage, je me suis dit que ce qui était philosophiquement et symboliquement retranscrit correspondait à l'idée que je me faisais de la Guerre. La passion vient de là, car sans sens, pas de passion. Alors qu'elle ne fut pas mon désarroi de voir les critiques méprisantes, mais je me suis souvenu que les historiens, et l'histoire scolaire n'étaient jamais parvenus à me passionner pour l'Histoire, ni à passionner quiconque d'autre que moi. Personnellement, je trouve qu'une litanie de dates, de lieux, et de batailles n'a strictement aucun intérêt si l'on n'analyse pas les raisons profondes de la guerre, je ne parle pas ici de l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand, des alliances ou de toutes ses raisons apparentes et scolaires, je parle des vraies raisons, à savoir les intérêts des industriels qui s'enrichissent grâce à la guerre. Dès le premier épisode, on met en valeur le personnage admirable de Jean Jaurès, une des rares figures pacifistes d'avant-guerre qui a été précisément assassiné pour cette raison. Il appelait les ouvriers français et allemands à dire à non à la guerre. A ce Jean Jaurès, le documentaire oppose les désirs cachés des industriels pour une guerre mondiale qui les débarrasseraient des revendications ouvrières. On y évoque également la gravitation des industriels autour des chefs d'Etats qui vampirisent les décisions politiques. Dans le dernier épisode, on remet en cause la mémoire du conflit et ses monuments glorifiant les combattants sans représenter la contrainte derrière les soldats avec la menace permanente d'une exécution en cas de désobéissance. Ces monuments veulent nous montrer qu'il est juste de tuer ou de se faire tuer pour la patrie. Tout cela, ce ne sont que des exemples, parmi tant d'autres allusions intelligentes, critiques, engagées, pacifistes et anti-militaristes. Le documentaire ne manquera d'évoquer le décalage entre le patriotisme des hauts placés, et la souffrance inouïe des soldats. La guerre ne sera pas la même selon votre classe sociale. C'en est fini du mythe du soldat patriotique, fleur au fusil, soldat conquérant, comme disait la chanson de Craonne, les soldats sont des condamnés, des sacrifiés, qui endurent leur sort inexorablement, avec courage et dignité, d'où l'abondance de musiques tragiques. Dans cette manière de raconter l'Histoire, on ne se contente pas de parler des dirigeants, on en parle même beaucoup pour permettre un contraste quand on donne la parole aux petites gens, piégées par la censure et la propagande, ceux qui subissent sans pouvoir s'opposer à la guerre et à la conscription, les mutineries entraînant systématiquement des exécutions de masse. J'ai en mémoire ce passage où le président Raymond Poincaré admire et commente avec passion les fleurs du jardin de l'Elysée en pleine bataille de la Somme, j'ai en mémoire les réunions de généraux qui, bizarrement, ont tous le sourire aux lèvres. Bref, vous l'aurez compris, le facteur X de la série, c'est l'engagement politique, et c'est ce qui déplaît aux historiens. Il reproche une vision partiale de l'Histoire, mais oui les amis, c'est une vision partiale, c'est une vision pacifiste, anti-militariste, une vision qui oublie le patriotisme, et laisse sa place à l'être humain, ça vous gêne ? Aucune vision de l'Histoire n'est impartiale, ce n'est que pure hypocrisie d'affirmer le contraire. Si l'on ne rentre pas dans la philosophie et la symbolique, on ne comprend que la superficie des événements, et pas leur sens profond. Il est reproché un regard trop contemporain, trop actuel sur cette guerre, mais on ne va quand même pas revenir au patriotisme de 1914, vous croyez que tous ceux qui ont participé à cette guerre étaient encore patriotiques après ? Les vétérans étaient quasiment tous devenus pacifistes et anti-militaristes, et refusaient avec vigueur d'être associés aux dirigeants politiques et à leurs cérémonies de gloire militaire. Il est temps de changer la mémoire de ce conflit, et de faire ouvrir les yeux de la jeune génération dont je fais partie, la guerre est imposée, et n'apporte strictement rien au peuple, elle n'apporte qu'une souffrance infinie qui se répercute sur plusieurs générations, à travers la violence résiduelle des hommes. Ce qui est ironique, c'est que les critiques reprochent une manipulation du grand public, et des jeunes en particulier, alors que c'est une des œuvres les plus critiques et les plus polémiques qui justement va à l'encontre de tout ce qu'on a pu nous apprendre de superficiel sur la guerre. Certes, la série véhicule une vision politique de la guerre, que l'on pourrait assimiler à une vision de gauche voire d'extrême gauche, mais c'est celle qui me parait la plus sensée. Comment peut-on encore,100 ans après, soutenir que la guerre a apporté quelque chose au population et qu'il faudrait en occulter l'horreur pour mieux la glorifier ?


9) La Jalousie des Historiens par Rapport au Succès d'Apocalypse


Outre l'aspect politique, l'autre raison cachée des critiques est la jalousie et la frustration incontrôlée des historiens, particulièrement les historiens de droite apparemment, au regard du succès planétaire de la série Apocalypse, visionnée par des millions de téléspectateurs à travers le monde. Là où certains louent l'originalité du concept et de la démarche, même s'ils n'en sont pas fans, évidemment pour d'autres, il faut descendre et rabaisser pour montrer qui est le patron de l'Histoire, qui est le seul à détenir la vérité sur cette période, et qui est le seul à avoir le monopole de l'évocation et de l'analyse du conflit. Autant vous dire que c'est navrant et que je vais passer directement à la conclusion :





Conclusion :



"Apocalypse 1ère guerre mondiale" est une série-documentaire qui m'a profondément marqué. Elle est parvenu à me passionner pour la Guerre et pour l'Histoire, et pour cela je ne remercierais jamais assez le trio désormais mythique de cette série :
- Isabelle Clarke qui fait la réalisation
- Danielle Costelle qui compose les commentaires
- Mathieu Kassovitz qui fait vivre ces commentaire
J'associerais à ce trio Christian Clermont, compositeur de l'exceptionnelle bande-originale que je vous invite à écouter au delà de la série, sans oublier tous ceux qui ont participé à cette production sans que je connaisse spécifiquement leurs noms. Merci pour ce chef d'oeuvre inoubliable !

Créée

le 23 nov. 2019

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TheStalker

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