Apocalypse : Staline, c’est un peu comme une visite guidée de l’ascension et des méfaits de l’un des plus grands tyrans de l’histoire… mais avec un guide qui t’assène chaque fait historique comme une gifle froide et sévère. Oublie les fioritures hollywoodiennes, ici on est dans le brut, le gris, et le glaçant. C’est le genre de docu où chaque image d’archive te fait lever un sourcil en te demandant : "Sérieusement, comment est-ce qu'on en est arrivé là ?"
On entre directement dans la vie de Joseph Staline, cet homme à la moustache plus imposante que sa compassion, et le docu ne perd pas de temps à te brosser un portrait flatteur. Non, ici, on te sort les grands moments de paranoïa, de terreur, de purges et de répressions. Si tu t’attendais à un petit moment de répit entre deux déportations au Goulag, laisse tomber. Apocalypse : Staline c’est du non-stop dans l’horreur des régimes totalitaires.
Ce qui frappe, c’est le style visuel, fidèle à la série des Apocalypse. Les images d'archives restaurées, ces couleurs ternes qui te rappellent à chaque instant que tu n’es pas là pour te détendre, mais pour prendre une leçon d’histoire grandeur nature. La musique pesante te colle à l’ambiance, te donnant presque l’impression d’être toi-même au milieu d’une dictature, avec Staline qui te surveille de son regard glacial. Tout est là pour te faire ressentir l'atmosphère oppressante de l'époque.
Mais on ne va pas se mentir, Apocalypse : Staline, bien qu'efficace dans sa mission de te plonger dans cette période sombre de l’histoire, manque un peu de nuances. Staline, ici, c’est le grand méchant tout-puissant du début à la fin. C’est du "Staline est mauvais, et voici pourquoi" à tous les étages. Oui, on sait qu’il n’était pas un modèle de vertu, mais le docu oublie parfois de gratter un peu plus sur les complexités politiques et les raisons derrière les actions du régime. En gros, c’est comme un fast-food de l’horreur historique : c’est efficace, ça te remplit, mais tu n’as pas forcément le goût raffiné que tu espérais en sortant de table.
Le point fort, cependant, c’est la manière dont les réalisateurs arrivent à capturer l’ampleur de la terreur stalinienne. Les purges, les trahisons, les camps de travail, tout est montré sans filtre. Tu ne peux pas t’empêcher de te dire "Ok, on est vraiment dans l’apocalypse ici", avec Staline qui tire les ficelles d’un spectacle macabre où tout le monde finit par y passer.
En résumé, Apocalypse : Staline, c’est un docu-choc qui fait bien son boulot de te rappeler que l’histoire est souvent plus effrayante que n’importe quel film d’horreur. Tu ressors de là avec un grand respect pour la restauration des archives et un léger goût de cendres dans la bouche, mais peut-être un peu frustré que la complexité de l’URSS stalinienne soit réduite à un rouleau compresseur de faits sombres. Si tu cherchais un cours intensif sur la tyrannie, c’est le bon plan. Mais si tu voulais un peu plus de profondeur, il faudra creuser ailleurs.