Faire le portrait d'un des tyrans les plus puissants, sanguinaires et diaboliques de tous les temps en "seulement" 156 minutes n'est pas une mince affaire tellement la vie et l'"œuvre" de Staline peuvent largement donner matière à des heures et des heures de documentaire.
Pour cette nouvelle "Apocalypse" (qu'on n'a pas réellement envie de mettre entre guillemets !!!), Isabelle Clarke et Daniel Costelle proposent d'aborder la vie du "Petit Père des Peuples" de sa naissance à sa victoire (enfin la victoire qu'il s'est attribué !!!) contre Hitler, le tout à force d'images d'archives le plus souvent inédites et donc d'un intérêt et d'une valeur incontestables, qu'on regarde d'un œil fasciné, l'horreur a malheureusement toujours fasciné, et emporté qu'on est par la voix-off martial de Mathieu Kassovitz et une musique bien dans l'atmosphère d'une "fin de monde".
On ne s'ennuie pas, on ne s'ennuie tellement pas, malgré un jeu avec la chronologie un peu agaçant dans sa construction narrative, qu'une durée un peu plus voir beaucoup plus longue aurait été la bienvenue. Conséquence, des noms de scribes tels que Molotov, Kaganovitch, le terrifiant Beria ou Vorichilov sont à peine évoqués. Ceux tout aussi importants que Malenkov, Mikoyan et bien évidemment le "nabot sanguinaire" Iejov, à qui Staline a gentiment fait endosser la responsabilité des "Grandes Purges", ne le sont carrément pas. C'est dommage d'avoir autant oublié que le Diable a forcément ses suppôts.
Reste que j'ai hâte de voir la suite, celle contant les dernières, et pas les moins pires, années d'un des pires monstres que l'Humanité ait connu.