Here we go !
Tant que la ligne d’arrivée n’est pas franchie, à savoir le dernier épisode, une production originale peut toujours nous surprendre. Pour autant avec Appare-Ranman, la course fut à un tel point...
le 27 sept. 2020
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Les Fous du Volants : l'anime japonais : C'était l'impression donnée par le trailer d'Appare-Ranman. C'était déjà un très bon prémisse... mais au final, c'est encore mieux que ça.
Appare Ranman revient à ce qui avait inspiré les fous du volant : les fameuses courses autour du monde. Ici, une course destinée à parcourir les USA de la cote Ouest à la Cote Est. Ici, on se focalise sur Appare et Kosame, deux japonais paumés aux USA suite à un quiproquo et ayant choisis de concourir afin de rentrer chez eux. Appare est une sorte de surdoué de la mécanique, d'ingénieur né, avec un côté très Sherlock dans son absence d'empathie, tandis que Kosame est un samourai valeureux et déterminé à le ramener au pays.
A vrai dire si la série nous promet de la course de bagnole, celle-ci ne démarre vraiment qu'à l'épisode 6, le temps de poser le background et de présenter tous les autres participants aux profils super divers : des bandits ultra recherchés, un européen fils d'industriel buveur de thé et sa "soeur", une chinoise qui a décidé de montrer qu'elle en valait plus que les autres mecs, un black avec un ghetto-mange-disque-blaster. Et tous vont se rencontrer et s'entraider Car au final, on va très vite se rendre compte qu'un des "moteurs" (lol) de la série est plus l'entraide, le rapport d'amitié et de respect qui se lit entre tous les participants tout en maintenant une certaine rivalité (y a une course à gagner.)
C'est aussi un gros prétexte pour mettre en scène des bagnoles improbables (Appare ayant inventé le moteur hybride avant tout le monde) des personnages haut en couleurs dans un contexte d'USA entre steampunk et monde de cowboy. On sent que le créateur s'est fait super plaisir dans son délire, les bastons sont très shonen (notamment un grand nombre de personnages capables d'éviter les balles) avec une esthétique western au milieu de course de voitures... mais il n'y a pas que ça.
La plupart des personnages ont un développement assez chouette, les moments de comédie font mouche, le style est soigné, mais la série développe une thématique assez chouette autour de l'acceptation du changement.
En effet, Appare et Kosame débarquent d'un japon encore coincé dans sa féodalité pour se retrouver dans des Etats Unis ultra-moderne. Appare, vu comme un fou dans son pays, est compris petit à petit par ses concurrents comme une sorte d'ingénieur de génie. Il se noue d'ailleurs souvent une complicité à travers l'échange de savoir technologique. A l'inverse, Kosame, héros respecté du japon, est considéré comme un pedzouille, une anormalité dans la société américaine. On trouve cela aussi dans le personnage de Jin : a la fois fille de migrants asiatiques mais aussi une femme qui va tenter de se frayer un chemin dans un monde de mec.
(Fun fact : contrairement à ce que l'on pense, il y a eu plusieurs coureuse automobiles durant les débuts de cette discipline. On peut parler de Simone Louise des Forest.)
Et cela se retrouve aussi en filigramme dans les motivations du méchant principal,
qui, grosso-modo est le bandit le plus craint de l'époque des westerns et qui voit dans l'arrivé de l'automobile et dans le progrès ferroviaire la fin de son âge d'or. Et il préfère faire tout péter (notamment à la fin, une ville comme Chicago, connue pour ses industries) plutôt qu'avoir à changer.
Ha oui, et l'animé utilise la ficelle que j'aime bien d'inventer un background aux personnages, mais de ne pas l'expliciter complètement et de laisser des zones d'ombres (notamment tout ce qui concerne une certaine photo) et c'est super agréable. (Après ça créé un léger problème de logique, qui ne m'aurait pas percutée si je n'avais pas été sur Tvtropes, du coup, je ne vous spoile pas.)
Il est à noter que l''anime a été repoussé à cause de la cause du Covid-19 et je crains que cela n'ai affecté aussi la production, ce qui expliquerait certains passages du final où les personnages sont moins bien détaillé et moins animé que d'habitude.
Bref, avec Deca-Dence, c'est sans doute l'un de mes animé préféré de la saison d'été. C'est fun, bien écrit, bien animé, avec un message qui sans être original, est bien traité.
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Créée
le 27 sept. 2020
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