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Tant que la ligne d’arrivée n’est pas franchie, à savoir le dernier épisode, une production originale peut toujours nous surprendre. Pour autant avec Appare-Ranman, la course fut à un tel point...
le 27 sept. 2020
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Tant que la ligne d’arrivée n’est pas franchie, à savoir le dernier épisode, une production originale peut toujours nous surprendre. Pour autant avec Appare-Ranman, la course fut à un tel point régulier et plutôt prévisible qu’on savait déjà à quoi s’attendre en ressenti final. Cette course ou plutôt cette aventure transcontinentale avait déjà gravé en nous des clichés inestimables avec ses treize étapes.
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Comme beaucoup l’ont relevé à ses débuts, ce show rappellera dans son prologue la série télévisée Les Fous du Volant avec cette extravagance des véhicules, le côté décalé, la course automobile ou bien le cadre du lieu directement lié à l’Amérique et donc à cette atmosphère « western ».
L’American Transcontinental Race ! Une course avec à la clé une coquette somme pour le gagnant. Petit point d’histoire, en 1928 la première Trans-American Footrace a eu lieu. Le point de départ est Los Angeles et le point d’arrivé est New York. La course est remportée en 84 jours. A la différence d’Appare-Ranman, la course était à pied. 84 jours pour faire 5500 km… On se doute que l’anime prend pour base cette course afin de la revisiter avec des automobiles.
Des personnalités de l’ensemble du globe vont se réunir autour de cette course. Même si leurs motivations sont variées, leur objectif est le même : remporter cette compétition. Les deux personnages qui accapareront le plus l’écran, tout du moins dans les premiers épisodes sont Sorano Appare un ingénieur brillant, rationnel mais asocial et sans retenue puis de l’autre Isshiki Kosame un puissant samouraï, droit et intègre mais également trop crédule et bonne poire. Le premier aspire à découvrir l’inconnu, aller toujours plus loin que les autres et être le premier à fouler ce territoire immaculé tandis que le second voudrait simplement vivre en paix et retourner chez lui au Japon.
Ce binôme comique avec des caractères bien trempés sera rejoint par une dizaine de personnages principaux. Sans réellement sortir des chemins battus, le casting deviendra assez vite attachant pour devenir dans le dernier tiers de l’anime, un des groupes de cette saison qu’on prend le plus de plaisir à suivre.
Quasiment tous ont un background vu : le jeune garçon intrépide souhaitant venger son père assassiné, la talentueuse guerrière voulant prouver qu’une femme peut également participer aux courses et faire aussi bien qu’un homme, un samouraï hanté par son passé, un émo introverti chérissant sa belle décédée etc.
L’ensemble du casting fera l’objet d’un suivi avec en général un travail d’introspection simple mais apportant un traitement relativement égalitaire et homogène. Ce nuage de personnages venant d’horizons épars apportera un comique léger tout au long de l’œuvre très appréciable avec parfois deux ou trois séquences se détachant et amenant facilement à la rigolade, notamment l’épisode 08. A côté de ce noyau gravite des individus anecdotiques et l’antagoniste principal. Si les quelques méchants manichéens de l’œuvre jalonnant cette œuvre ne gênent pas vraiment le spectacle, le fait par contre d’avoir comme adversaire principal, un simple timbré guidé par le principe de la primauté de la puissance (forts dominant les faibles) sans aucun background pertinent restera un élément qu’on aurait voulu davantage travailler. Certes l’anime se veut simple d’accès et non dans une analyse trop complexe, toutefois ce personnage aurait pu apporter un plus intéressant dans l’œuvre outre le fait de jouer le méchant surpuissant et craint, à abattre à tout prix.
A l’image des personnages, les thèmes abordés sont divertissants et simples d’appréhension. Plusieurs éléments tournent autour de cette idée de l’impossible et du possible : « Il y a l’impossible et ce que les gens pensent impossibles ». La chose est plutôt bien développée et intéressante.
Pour en revenir à la course, les premiers épisodes permettront de découvrir le casting, tandis que les épisodes suivants seront focalisés sur la course et l’affrontement contre Gil étalé sur la fin. A vrai dire, j’attendais plus de la course et je ne pensais pas qu’elle glisserait autant dans les quatre derniers épisodes sur ce face à face entre Gil et les protagonistes. Conséquence de cela, la course est presque relayée au second plan à plusieurs reprises, expliquant ainsi le fait que je préfère caractériser cette histoire comme une aventure transcontinentale plus qu’une course transcontinentale. Forcément, je ne cache pas une déception car le concept de la course est assez rare dans le secteur de l’animation japonaise, tandis que l’aventure est un thème plus courant. Passé ce regret, je noterai tout de même une histoire bien rythmée avec un timing de treize épisodes adéquat. La course en tant que telle réservera plusieurs surprises dans son déroulé. La conclusion de l’anime est très satisfaisante, c’est approximativement ce que j’attendais d’un anime de ce genre. Les personnages traverseront des moments durs et plus sérieux, mais le ton de l’anime restera toujours optimiste, solidaire et convivial, notamment grâce à Kosame qui joue un rôle central.
Au-delà de cette course sur laquelle tous les regards sont portés, ce sont les designs et la patte graphique qui ont marqué. Yurie Ootou est en charge des chara-design. Elle propose plusieurs personnages aux coupes de cheveux colorées et singulières. J’apprécie bien leur style vestimentaire ainsi que les touches de maquillage et accessoires propres à chacun.
Satoshi Namiki (Another, Glasslip, Iroduku, Orange : mirrai etc.) est chargé de la photographie et Miho Sugiura de la DA. Les arrières plans en une couche sont somptueux, détaillés et inspirés et on ne peut que féliciter le travail réalisé dessus. La direction de cet anime m’a beaucoup plu.
Pour détailler l’animation, je la trouve très bonne. Après avoir marqué les esprits avec Uma Musume au printemps 2018, le studio P.A Works réinjecte de l’huile dans les moteurs pour s’attaquer cette fois-ci aux courses automobiles. Appare-Ranman a pour réalisateur Masakazu Hashimoto (Haruchika, Layton, Maquia, Soul Eater NOT). L’emploi de la CGI sur certains éléments tels que la population ou les voitures n’est aujourd’hui plus une surprise (adieu nos belles juments en 3D galopant à toute vitesse…). Le design des voitures est très appréciable. C’est un peu dommage d’avoir de la 3D et non pas de la 2D qui donnerait sûrement plus de charme aux diverses automobiles. Il n’en reste pas moins que les bolides en trois dimensions m’ont convaincu. Concernant la 2D, c’est là aussi réussi. Quasiment toutes les scènes d’action sont peaufinées et présentées avec un soin évident relevant encore plus le rendu de l’anime.
Quelle saison pour les productions originales ! Certes, je regretterai un antagoniste sans originalité et une course faisant du hors-piste sur la fin. Mais tout de même, après un arrêt au stand à cause de la crise, Appare-Ranman aura été une aventure fun avec un casting enthousiasmant, un bon humour et une aventure relativement prévisible mais au combien prenante.
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le 27 sept. 2020
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