Il n'y pas grand chose dans cette série, mis à part un imbroglio de l'étrange, tout doit l'être, les temporalités qui se télescopent, les personnages déréalisés, les lieux, décors, tous désincarnés. Ça convoque Super 8 (le film de JJ.Abrams) et US (de Jordan Peel), REC (de Paco Plaza), Blairwitch project (Daniel Myrick, Eduardo Sanchez) mais ça n'a pas le romanesque heureux et généreux d'Abrams, ni la radicalité politique de Jordan Peel, ni vraiment la terreur qu'inspirait les deux autres.
Pourtant il n'y a pas rien, la réflexion sur le film, le temps, les traces que laissent le passé, peut-on survivre par la seule force de l'image ? La série parait poser ces questions mais ne même pas le savoir réellement. La narration se fait en apparence à l'avenant, comme un puzzle qui se compose lentement. Les idées ne sont pas mauvaise, la musique qui obsède, les vidéos, les temporalités qui se rencontrent et discutent, la moisissure comme de la drogue, une secte démoniaque assez originale...
Mais finalement on se moque un peu de cette série. On la laisse tourner en fond en faisant autre chose (comme rédiger une critique par exemple.) Ce n'est pas désagréable, juste très dispensable. En ce moment mieux vaut regarder Midnight Mass de Mike Flanagan, qui surclasse cette série sur tous les plans.