Archive 81 n'est pas la série de l'année, mais qui sait déployer sa faible ambition et en faire une série sympathique dont le mystère de l'histoire sait se faire entretenir jusqu'à la fin.
Je l'ai débuté un peu au hasard, surtout car j'aime bien l'acteur principal (vu dans Black Box). Et j'ai plutôt apprécié.
Déjà le casting est chouette, pour l'ensemble des personnages présents, et sont tous bien traités.
L'histoire, une rénovation de cassettes vidéos récupérées dans l'incendie d'un immeuble dont les résidents semblent tous un peu étrange, se laisse suivre et est intéressante par le fait de suivre deux époques différentes au travers du visionnage des cassettes rénovées.
Alors certes, la rénovation se fait en trois nettoyages de bandes et toutes les cassettes sont clean, mais bon c'est un détail qui pourra en faire tiquer certains ou certaines, mais c'est pinailler. Oui ça aurait pu apporter un peu plus de suspens dans certains cas d'avoir des cassettes parfois irrécupérables, mais l'important n'est pas là.
Le mystère arrive à s'épaissir au fur et à mesure de la série (parfois artificiellement) et déploie des personnages tous plus suspects les uns que les autres. Et pourtant la série retombe sur ses pattes pour un final un poil décevant (car il prépare potentiellement une saison 2 si jamais, et c'est toujours un problème pour avoir une vraie fin) mais s'avère satisfaisante au regard de l'histoire étalée sur les huit épisodes.
C'est parfois angoissant, très mystérieux, bien joué et ma foi, pas trop mal construit. Pas mal d'inspirations (Lovecraft et King en tête évidemment) correctement traitées. Même si l'histoire semble s'étirer un peu en longueur parce qu'elle prend son temps (les lenteurs peuvent en exaspérer plus d'un) et quelques incohérences temporelles (l'âge des gens mal reflété entre les périodes), la série déroule uniquement ce qu'elle voulait proposer, sans en faire des tonnes.