Ares est la première série Netflix hollandaise, une mini-série d'horreur de 6 épisodes de 30 minutes, qui se regarde donc d'une traite mais qui s'oublie rapidement. En réalité, Ares et son sujet de base sont intéressants, mais ils offrent finalement une série qui laisse un arrière-goût de déjà-vu, notamment dans le développement de son personnage principal : une personne qui intègre une secte par l'intermédiaire de quelqu'un et qui est au début très suspicieuse, veut partir et finalement va s'intégrer au point d'en devenir l'une des têtes fortes, alors que la tendance s'inverse pour l'autre personne. Autrement dit, rien de bien ambitieux, et pourtant on sent que les scénaristes ont des idées, notamment peut-être une métaphore historique ? Mais le problème, c'est qu'à aucun moment on ne se passionnera pour la série, qu'on aura vite envie de terminer, non pas de zapper, mais de terminer. Les personnages ne sont pas attachants, bien que l'actrice principale Jade Olieberg convainc sans difficulté ; l'histoire elle-même ne passionne pas et même son dénouement final, certes, laisse une porte ouverte à une suite que l'on regardera bien évidemment, mais laisse une impression de foutage de gueule. En réalité, on ne sait pas vraiment où Ares veut emmener ses spectateurs, avec comme impression d'un fourre-tout d'idées. Enfin, visuellement, la série est cependant réussie, notamment avec son liquide noir où la fameuse créature dont certains plans ont un esthétisme réussi.
En résumé, Ares est une série qui possède de quoi être intéressante, mais qui au final se veut classique, avec une impression de déjà-vu, ce qui fait qu'on s'ennuie et s'interroge sur le véritable but de ce récit, notamment avec cette fin assez spéciale.
CinAdri, au plaisir.
27/03/20