Habituellement je n'aime pas les séries longues. Plus de 26 épisodes (et j'aurai même tendance à dire "plus de 13" maintenant), ça signifie en général qu'il faut se préparer à de nombreux fillers. Et je déteste les fillers.
Dans Aria, l'intrigue se concentre essentiellement sur le premier épisode et sur le dernier de chaque saison (3 en tout). Il reste donc une quarantaine d'épisodes qu'on peut considérer comme des fillers, vu que le scénario n'avance absolument pas. Et pourtant, il y en aurait eu une centaine d'autres comme ça, j'en aurai encore redemandé.
Ce qui importe dans Aria, ce n'est pas vraiment le scénario (qui se résume globalement à l'évolution des relations entre les personnages au fil du temps), c'est plutôt l'univers et l'atmosphère. Neo-Venezzia est un monde calme, reposant, où le temps semble s'écouler plus lentement. On rencontre divers personnages, on passe un peu de temps avec eux, on flâne entre les canaux et les places d'une Venise reconstituée, on assiste aux événements locaux et on fait le plein de souvenirs. Regarder Aria, c'est un peu comme faire du tourisme - mais pas le genre gros voyage organisé et formaté, plutôt la petite visite dans un coin sympa avec ses amis, qu'on gardera rien que pour nous.
Le genre "science-fiction" indiqué ici est plutôt trompeur. On voit bien un ordinateur et une machine volante par-ci par-là mais globalement il y a plus d'éléments féériques que scientifiques. Par moments ça ressemble même à du Ghibli.
Bien sûr, la série n'est probablement pas exempte de défauts et il faut accrocher à son rythme très lent, mais si c'est le cas, Aria laisse un souvenir inoubliable.