Félin pour l'autre
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le 11 juil. 2021
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Après le cancéreux Uzaki-chan wa asobitai, le Japon nous propose un nouveau dérivé de Takagi-san mais cette fois à la sauce ecchi et sulfureuse. L’opening trash annonce la couleur : proposer une romance qui flirte avec les limites du bienséant. Le concept est alléchant mais s’estompe rapidement après quelques épisodes pour laisser place à une romance beaucoup plus banale. J'avais signé pour un animé chaud, incandescent, tordu à foison, qui comble les fantasmes les plus pervers... Au final le tout est bien gentillet et échoue à apporter un quelconque vent de fraîcheur dans le genre éculé de la romance.
Tout au long du visionnage, on a les nerfs mis à rude épreuve par un cringe constant et hardcore. Les gags bas de plafond et prévisibles son constitués de rebondissements tirés par les cheveux et téléscopés. La paresse d’écriture est plutôt consternante : les gags se terminent sur une note d’inachevé, comme si les auteurs séchaient et ne trouvaient pas d’idées pour développer le sketch. Il n’y a même pas la satisfaction d’une idée bien trouvée : on est loin de la malice et de l’inventivité de Takagi-san qui reste encore indépassé dans le genre teasing-girl.
La prestation vocale de la seiyuu derrière Nagatoro reste de bonne facture, l’opening aussi est réussi malgré qu’on aurait aimé avoir des rappels de cette esthétique trash dans l’anime en lui même, qui reste très médiocre visuellement.
Le plus pénible est bien sûr l’amour totalement injustifié de Nagatoro pour le protagoniste, une asperge molle et invisible, un invertébré anonyme qui n’a d’ailleurs même pas de nom. Le trope de la fille extravertie et mignonne qui va s’intéresser à un mec timide et inintéressant, on l’a vu moult fois et on n’y croit jamais car on sait bien que c’est totalement invraisemblable. On continue de produire ce genre d’animé parce qu’on sait que ça marche sur une certaine population de jeunes japonais qu’on berce d’illusions en les faisant s’identifier à un mec fictif, qui contrairement à eux, séduit en ne faisant rien. Je déteste ce genre d’animés commercial qui bourre le crâne de miel confortant sans remettre en question le spectateur, au moins sommairement.
Pour peu qu’on sache exactement les mécanismes derrière ce genre d’animés bas de gamme, on peut tout de même passer un moment divertissant. Mais ce n’est pas l’idée que je me fais de la Japanimation qui a bien plus à proposer.
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Créée
le 27 juin 2021
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