Avec le finale de la saison 4, je suis au regret d'annoncer officiellement le décès de la série Arrow.
Personne n'est surpris, ça fait maintenant une saison et demi qu'on la savait incurable mais comme un cousin éloigné qu'on aimait bien quand même, on s'accroche à l'espoir que peut-être, on va trouver un remède avant qu'il soit trop tard.
Ici malheureusement, le docteur Guggenheim n'a pas été à la hauteur et passera je l'espère devant un tribunal.
On ne guérit pas un cancer avec de la Félicityne et l'entêtement avec lequel Guggenheim va continuer à en injecter dans la série a contribué à son dépérissement accéléré.
L'idée de base de recycler Felicity Smoak n'était pas stupide, même si au final, vu qu'elle n'a aucun lien avec sa contrepartie comics (belle-mère de Ronnie, la première moitié de Firestorm), elle n'avait au final que le nom de Felicity Smoak et l'habileté informatique et ce n'est du coup pas du recyclage intelligent, il faut à mon sens un poil plus d'entrelacement avec le matériau d'origine pour que la sauce prenne et que le clien d'oeil aux lecteurs fonctionne.
Ca empire avec le temps car les doses de Félicityne affaiblissent l'organisme d'Arrow et une première métastase apparait sous la forme de Donna Smoak.
Je cherche encore une scène où elle a apporté quelque chose à la série et je ne parviens pas à trouver, c'est la plus grosse erreur de casting de ces dernières années.
On la dirait sortie tout droit de Desperate Housewives saison 1, le look, le comportement, tout est en décalage avec ce que propose le DCTVU, je ne m'explique toujours pas ce personnage et sa seule vue finissait par me mettre en colère.
La fin de saison approchant, Arrow baisse les bras et cesse de se battre, on le place sous respirateur car une autre métastase apparait sur le poumon : Laurel Dinah Lance, le Black Canary, meurt de la plus irrespectueuse des manières possibles.
Le Black..Fucking...Canary meurt dans Green Arrow, si si, vous avez bien lu.
Imaginez Wally ou Iris West mourir dans Flash ou Alfred dans Gotham, c'est à ce niveau qu'on se situe.
Oliver et Laurel sont un vrai couple de super-héros, ils vont sur le terrain ensemble, ils se soutiennent, se renforcent et c'est quelque chose qu'on espérait voir avec la montée en puissance et en présence du personnage de Katie Cassidy et la mise en retrait bienvenue de la relation forcée et sans alchimie avec Felicity.
Mais non, une petite flèche plantée sur quelques centimètres et une embolie plus tard, bye bye Birdy, Guggenheim débarasse le show de la concurrence potentielle de sa petite nerd préférée, who's next ?
Sara Lance, reste loin de Central City 2016, tu n'es pas en sécurité.
Et pour conclure, à l'image du show en phase terminale, le finale de cette saison déçoit en tous points. Même sans chercher à le comparer avec les autres finales du DCTVU, c'est tragique d'échec.
Les plotholes sont légions, on ne comprend pas la moitié des décisions prises, 15000 missiles finissent on ne sait où, aucune référence aux autres villes, on aurait aimé, ne fut-ce qu'un cameo de Flash pour voir comment il gérait le fait qu'un ou plusieurs missiles se dirigeait sur sa ville, Zoom pouvait attendre 15 secondes.
A propos de missiles, Felicity choisit de dévier un nuke sur une ville pour en épargner une plus grosse, ce qui fait quand même des dizaines de milliers de morts et un petit nuage épicé qui va se diriger où le vent le portera, on se serait attendu à un état de choc profond, quelque chose qui retourne un personnage et lui apporte un peu de profondeur, un semblant de PTSD devant un clavier.
Que nenni, vite, une petite blague embarrassante et on passe à la suite.
Le combat final avec Darhk au milieu des combats entre civils et soldats brainwashés ne sauvera pas le finale car il est dans la même veine que le reste. Deux type surentrainés par la ligue des assassins se finissent à coups de poings comme des ivrognes de fin de soirée pendant qu'autour, les soldats ont sagement rangé leurs automatiques pour se battre à armes égales (et à compétence égale apparemment) avec la populace.
Enfin, le plan final sur l'arrêt cardiaque de la série permet d'entamer le deuil quand Félicity regarde Oliver dans les yeux (alors que tous les personnages intéressants sont partis pour encaisser tous ces évènements à leur manière) et d'un ton qui ne laisse présager aucune remise en question psychologique sur tout ce qu'elle a vécu annonce qu'elle n'ira nulle part, clin d'oeil aux fans de la série de plus en plus vocaux sur leur désir de voir Félicity revenir à un rôle moins charnière et omniprésent.
Guggenheim aura méprisé la licence jusque dans la dernière syllabe de la saison et nous attendons avec impatience la saison 5 de Felicity and Friends, on nous promet un cameo de Stephen Amell mid-season et beaucoup de fous rires avec cette espiègle Donna Smoak, de retour d'une session shopping hilarante. Can't wait...