La présentation de Joe Exotic et de ses acolytes laisse présager que le réalisateur a mis les pieds dans un véritable univers de dingos. Simplement à voir la figure de Joe Exotic qui trône sur l'affiche de la série, cela suffit pour comprendre que ce type est totalement barjo. L'homme a une coupe mulet et est décoloré en blond. Il se fringue comme l'as de pique, avec des chemises violettes satinées, des tatouages dégueulasse sur les bras, des piercings tout autour des oreilles, et un flingue qu'il garde constamment à la ceinture. Ce gars est le roi du mauvais gout. Il est entouré de tout un tas de cas, son équipe est constituée de marginaux en tout genre. Son manager n'a plus de jambes, à la place il a deux prothèses sur lesquels des clowns tueurs sont dessinés. Une autre collaboratrice à l'avant bras qui lui manque, elle se l'est fait arracher par l'un des tigres du parc, il y a d'ailleurs les images de l'accident. L'un des deux maris de Joe Exotic a lui les dents qui lui manquent. Enfin bref ce n'est pas une équipe qu'il a, mais c'est la cour des miracles, à eux tous ils forment un bonhomme. Mais celui à qui il manque le plus d'éléments est Joe Exotic, qui possède de gros troubles mentaux. Enfin quoique la femme qui l'affronte est pas mal aussi dans son genre. Cette opposante se nomme Carole Baskin, elle se présente comme une fervente militante à la détention de grands fauves dans les différents parcs des Etats-unis. Elle dénonce les conditions dans lesquels les animaux sont détenus, hors elle a elle-même un parc avec des fauves dans lequel elle fait bosser des bénévoles. Les félins en sa possession sont loin d'avoir les conditions de ceux qu'elle dénonce, ils sont enfermés dans de toutes petites cages faites avec des treillis pour le dallage. Cette femme est une riche veuve, elle doit sa fortune à un mari dont la mort reste trouble. Les enfants de l'homme soupçonnent cette femme de l'avoir tuée puis de l'avoir donné à manger aux félins. La militante n'est pas loin d’être aussi dingue que ceux qu'elle traque. En tout cas cette femme qui pointe du doigt les pratiques des autres ne fait pas mieux, on se demande même si elle ne sert pas de cette cause comme prétexte pour elle-même être en possession de félins. C'est une joyeuse bande de dégénérer que l'on a là. Tous plus fous les uns que les autres, seulement si tout cela promettait d'être une plongée dans la dinguerie la plus totale, le tout s’avère assez mal exploité. Et malgré tout ce tas d'allumés à l'écran, ça ne prend pas. Pourtant tout est là pour que ça fonctionne, seulement tout reste plat.