Ce qui m'a semblé intéressant, en dehors de la démesure folle de l'affaire, c'est que ce documentaire interroge réellement la possession et le traitement des animaux sauvages.
Je dis réellement car il ne m'a jamais semblé sentir qu'une réponse était donnée, et parce que les thèmes abordés dépassent la question première des animaux, pour interroger et explorer l'humain.
En effet, interroger la captivité des animaux sauvages c'est aussi se poser la question de ce qui motive les geôliers... Et ce documentaire montre cela, le manque, la souffrance, qui poussent certain.e.s à vouloir ressentir la puissance que cela procure, de posséder des animaux dangereux et de les dominer, ou à rechercher la richesse, la célébrité et le pouvoir dont ils peuvent être la source ! Quand ce n'est pas les deux.
Ces mêmes questions se posent du côté des défenseurs des droits des animaux. En l'absence de réelles possibilités de réintroduction dans la nature, on observe le même schéma que dans le camps d'en face. Les gros chats sont dans des cages et sont sources d'argent, de pouvoir (sur les gens et les chats eux même, mais aussi au niveau politique) et de popularité.
Les deux camps, Zoo/Défenseurs des animaux, ont droits à une parole très libre dans ce documentaire, ce qui donne à voir le point de vue de chacun, sans parfois d'éléments concrets sur lesquels s'appuyer pour croire l'un ou l'autre.
Et c'est intéressant car on peut ainsi percevoir les contradictions de chacun et à quel points ils sont certains d'avoir raison.
On perçoit ces deux visions du monde dans lesquelles l'autre est l'ennemi.
Et on ne sait pas qui est dans le juste.