Animé affublé de la signature Netflix (pas d’opening, une première particularité), B The Beginning est un thriller fantastique très efficace, réussi dans le fond comme sur la forme. Un animé japonais qui sent quand même fort l’influence du cinéma et des séries US.
B, c’est l’histoire de Keith Flick, un flic de génie qui reprend du service auprès du service scientifique de la police du royaume de Cremona. Il court après un serial killer de serial killer qui se fait appeler B, et signe toujours ses meurtres d’un B de sang. Très vite, le détective et son équipe vont se retrouver confronter a une conspiration avec, en son cœur, une légende de dieux ancestraux. Un complot, une guerre divine, un flic blessé en quête de son ennemi juré, B est bourré de clichés écumés par le genre du polar. Sur ces 12 épisodes, on nous sert une soupe déjà-vu, mais tellement maitrisé que ça n’est absolument pas dérangeant. Les deux quêtes parallèles de Koku et Keith Flick se mêlent sans se surplomber, les enjeux sont haletants, les révélations et autres moments choc sont parfaitement dosés pour bousculer le spectateur. Certains personnages sont très plats et servent plus de bouche-trou, ou parfois, les discussions tournent un peu à la métaphysique de comptoir sur les réflexions de Keith Flick. Ce dernier est pourtant le meilleur perso de l’animé, on s’attache vite a son caractère imprévisible et son côté un peu gauche qui rend ce génie très humain. Son duo avec Lily a tout du beau petit couple de fiction policière, le duo de choc qui vivent leur relation en « Je t’aime, moi non plus ».
Productions I.G a encore fait du gros boulot sur B. Une animation de très haut niveau, qui a aucun moment ne faillit a la tâche de nous ravir les yeux. Un chara-design très réaliste, qu’on peut qualifier de très simple et presque occidental (vu que Cremona ressemble beaucoup a une ile comme Malte) qui s’intègre aux décors plein de charme et aux couleurs criantes de réalisme. Les scènes d’actions ont beaucoup de gueule, des combats très fluides et dynamiques et des courses-poursuites qui n’appuie jamais sur le frein. C’est violent, ça claque, ca suinte le travail ardu et abouti, on sent que ce B est une grosse production.
Si vous voulez passer 4 heures devant un pur polar conspirationniste à l’ancienne, B vous fera passer une bonne soirée. Ultra cliché, on est quand même pris par l’aventure folle du détective Flick et du vengeur Koku, et par ce mélange de conspiration politique et d’êtres divins en plein conflit