Qui sont les vrais barbares ?

Les Germains ? Les Romains ? Que nenni. Ce sont les scénaristes, évidemment.

À part le héros, les personnages n’ont pas la moindre profondeur et ont tous un point commun : ils sont stupides. Durant les cinq premiers épisodes, on passe de longueur en longueur et de situation rocambolesque en situation rocambolesque. Les « clans » germaniques ne sont même pas biens présentés : on voit quelques cahutes, des pauvres types qui font des grimaces et d’autres pauvres types qui n’en font pas et basta. Évidemment, il a fallu caser là-dedans l’histoire d’une femme forte qu’on marie de force à un homme cruel — c’est nouveau, ça tiens !

Quand on finit enfin par y parvenir à cette fichue bataille de Teutobourg, il ne reste plus qu’une trentaine de minutes. La bataille sera pliée sans le moindre affrontement cohérent. Aucune cohésion de la part des romains, et ce n’est pas parce que les Germains les en empêchent : à aucun moment les légionnaires essaient de se mettre en formation. Peu d’ordre sont donnés. Que font les centurions, par exemple ? Où est la cavalerie ? Dans la série, on a l’impression que la bataille dure deux heures. En réalité, elle dure plusieurs jours et un camp est même construit.

Y’a vraiment des gens qui sont encore transportés par des gros plans d’épées qui se lèvent, de gueules qui crient et de masses qui se battent sans qu’on y distingue quoi que ce soit ? Parce que parmi les 25 minutes de la bataille, y’en a max 3 qui sont intéressantes.

Y’avait plus d’enjeux dans la bataille de Teutobourg de Medieval 2 total war qu’ici !