Saison 3
Comme promis dans le final de la saison précédente, on a droit ici à une montée en puissance, et quelle montée ! Cette saison est une pure merveille, captivante du début à la fin. Si la dynamique restera toujours la même, avec ces luttes intestines, ces retournements de situations, ces retournements de vestes ; on passe clairement la vitesse supérieure. Toujours plus réaliste et crédible dans le tableau dressé de notre paysage politique, Baron Noir n’hésite pas à sortir les grands moyens cette fois-ci, n’épargnant rien aux personnages. Chacun aura son moment de gloire, chacun aura l’occasion d’exposer ses convictions, son idéologie, son ambition et les confronter aux autres. Quitte à faire des sacrifices qui laisseront des marques profondes.
La saison pose des questions sur notre démocratie mais également sur nos politiques, notre société. Certes, en prenant un certain parti mais n’oubliant pas de souligner les plus et les moins de chaque côté, les limites du système et puis surtout, cette défiance et cette perte de confiance face au pouvoir. On est happé du début à la fin, rares seront les pauses et toute la série sera de haute volée. Et sa conclusion n’en sera que plus efficace, avec cette saveur douce et amer, à la fois pour le personnage mais aussi le contexte lui-même. Le casting sera toujours aussi bon, et surtout beaucoup plus homogène, Kad Merad et Anna Mouglalis n’étant plus les seuls à se démarquer du lot. La mise en scène et les décors seront toujours bons.
Bref, une excellente saison, qui se conclut avec brio. À voir si on aura droit à une suite, mais ça sera difficile de faire mieux à mon sens.