Malgré deux premiers épisodes qui se laissent regarder, la triste réalité finit par nous rattraper : House Of Cards n'aura pas son équivalent tricolore.
Listons les points négatifs car cette série ne mérite pas d'effort de rédaction :
- Kad Merad en poli-tocard vicieux calculateurs arrière- petit-fils de Machiavel est une erreur de casting. Avec son air de Moscovici il n'a ni la carrure ni la classe nécessaire à un rôle de la sorte.
- Le scénario sur fond d'abus de bien sociaux tourne rapidement en rond. Comparé à House of Cards les enjeux paraissent ridicules.
- Des seconds rôles qui n'ont aucune profondeur et qui n'apportent pas grand-chose à l'intrigue. Spoiler Alert : sa fille est lesbienne. Oui, oui, pour le côté subversif de la série ils ont mis une ado lesbienne. Vous imaginez, en 2015, ça va faire jaser à la machine à café (ironie). Cela n'a rien de choquant si ce n'est que la construction narrative et la mise en scène nous l'apprends sous forme de "révélation" au cours d'une scène risible de ridicule. Ce n'est qu'un détail mais cela est révélateur de la vacuité de cette série et de ses "rebondissements".
- Vient se greffer une histoire d'amour improbable qui vient renfermer encore plus le cercle des protagonistes. Une histoire d'amour assez bancale et totalement incohérente à la psychologie des personnages. Mais bon il fallait quand même saupoudrer le tout d'un peu de cul, faut pas déconner non plus.
Bref, tout tourne en rond, on se prend à regarder son portable lors de longues scènes de dialogues insipides. Les 4 étoiles ne sont que pour la mise en scène qui reste bonne et parfois dynamique. Baron noir est à l'image de la politique française : circulaire, insipide, médiocre, et ennuyeuse.