Battlestar Galactica par Narghilet
Si je me suis attaqué à Battlestar galactica, c’est qu’après avoir terminé Mass Effect 2, j’avais envie de me retrouver à nouveau plongé dans l’ambiance d’une épopée galactique, à la manière d’un space opera.
C’est ainsi que par hasard, j’ai lancé le DVD du pilote et dès lors, je me suis enchainé les 4 saisons (y compris l’épisode complémentaire Razor) pendant environ 80 heures.
Grand bien m’a donc pris de laisser de côté mes préjugés car j’ai trouvé une série qui rentre directement au Panthéon de mes séries favorites.
Battlestar Galactica est vraiment une création majeure, ambitieuse et dense, et pas seulement dans le domaine de la science-fiction, puisque les thèmes abordés dépassent les canons du genre : problèmes de société, politiques, philosophiques, moraux, racisme, lutte entre classes, etc…
Les personnages sont également assez torturés et rien n’est facile dans les relations entre Humains et entre Cylons (voire entre Humains et Cylons) ; un personnage sur le devant de la scène à un moment de la série peut se retrouver complètement au fond du gouffre quelques épisodes plus tard.
A la rigueur, une personne non adepte de l’univers de la science-fiction peut adhérer à Battlestar Galactica car on ne retrouve pas forcément les codes de ce genre : pas d’extraterrestres bariolés, pas de charabia incompréhensible et très référencé. Tout se passe dans un quasi huis clos (dans les vaisseaux de la flotte), basé sur les relations entre protagonistes, qui pourrait se passer finalement dans n’importe quel autre univers.
Bien sûr, certains codes sont tout de même présents mais de manière ponctuelle : combats spatiaux, robots humanoïdes, exploration spatiale, etc…
Au rayon des points moins glorieux, j’évoquerai le cas de la VF qui est à bannir car dénaturant la dimension dramatique de l’ambiance, tout comme les épisodes trop axés sur le côté religieux qui me m’ont pas forcément passionné.
De plus, la fin, à l’instar de la trilogie Mass Effect, divise les fans entre ceux qui ont adoré, et ceux qui la trouvent décevante après 4 saisons de montée et puissance.
Ce genre de déception est assez normal finalement car quand on s’approprie une série (ou n’importe quelle œuvre que ce soit), on se projette et on imagine la fin qui a de grande chance de décevoir si la « réalité » figée sur pellicule s’éloigne de la fiction personnelle.
Sur cette fin, je ne suis ni emballé, ni outré par car elle m’apparait comme arrivant juste au bon moment afin d’éviter l’essoufflement (qui commence à poindre vers la fin de la dernière saison avant le grand final).
Preuve de la qualité de la série, une fois le dernier épisode visionné, cela donne l’impression d’avoir perdu quelque chose.