Pas loin du spectacle total
Les qualités de Battlestar Galactica sont nombreuses et connues d'un grand nombre d'amateurs de Science-fiction.
Le remake (car s'en est un) de la série éponyme des années 70 se démarque pourtant tellement de son modèle que la comparaison s'arrête presque au nom de la série et des personnages.
C'est une superbe série de genre, servie par une qualité des effets spéciaux (les scènes de combats de vaisseaux spatiaux n'ont rien à envier aux Star Wars version prélogie) qui forcent le respect.
Pourtant, ce n'est pas aux fans de SF que je m'adresse ici, puisque je pense que ces derniers sont déjà (presque ?) tous au courant que Galactica est une série totalement indispensable.
Non, ce sont aux autres, aux amateurs de bonnes série en général, de bonnes intrigues, à ceux qui goûtent les problématiques et les intrigues humaines, aux conflits moraux qui peuvent entrer en résonance avec ce qu'on connait et aime de la vie autour de soi, que je vais tenter de donner envie de plonger dans cette vertigineuse odyssée.
A travers l'exode d'une humanité traquée par sa propre création, Battlestar Galactica nous propose une palette de thèmes d'une richesse rare: religion, racisme, peine de mort, avortement, politique, démocratie, traitrise, vengeance, pardon, amour, rapports filiaux, maladie, survie, ennemi plus digne d'amour et d'intérêt que l'ami... tout ici passe à travers le révélateur absolu qu'est la flotte claustrophobie gravitant autour du Galactica.
Servi par une troupe d'acteurs impeccable emmenée par un Edward James Olmos impérial, les enjeux de la série sont donc aussi nombreux que riches, et ne sont jamais traités avec rapidité ou simplicité. A l'image des personnages qui ne cessent d'évoluer à la fois dans leurs comportements et au fil des saisons, au grès des circonstances. Jamais on ne se dit, et ceci est tout autant valable pour les humains que les Cylons (robots crées par ces derniers, donc, et qui peuvent avoir visage (sacrément) humain), qu'untel est décidément un brave type et que tel autre est une franche ordure. Ce qui rend cette série encore plus proche de nous et nous parle de la société qui est la nôtre.
Bon allez OK, juste un truc, par contre, je l'admets : il y aurait pu y avoir un poil de prophétie fumeuse en moins. Mais ça ne gâte pas l'ensemble.
Dernier point, et qui ne gâche rien, c'est une série dont on sent qu'elle a été pensé ayant un début, un milieu et une fin (même si sans doute légèrement hâtée par rapport au calendrier initial) et c'est assez rare pour être souligné.
N'hésitez plus, fraking hell ! Rejoignez les rares rescapés de la race humaine et foncez à travers l'espace profond ! Aux côtés du commandant Adama, et tant qu'il vous reste assez d'eau et d'énergie, effectuez le grand saut !
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