Battlestar Galactica
7.9
Battlestar Galactica

Série SyFy (2004)

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BSG n'est pas un space opera you motherfrakker.

Salut.

Battlestar n'est pas un Space Opera, hein, déjà voilà cassez pas les couilles. Oui, de la SF oui, pas de problèmes. Mais quand j'entends que BSG accumule tous les clichés du Space Opera je ne peux pas m'empêcher de taper du poing sur le Dradis et d'appeler mon XO pour lui demander si vous êtes pas un peu entrain de vous foutre de ma gueule.

Non parce que tordre le coup des clichés à la Star Trek et consorts, c'était juste le leitmotiv de Ronald D. Moore quand il a créé la série. Ah il voulait surtout pas de kitsch, pas d'habits fluos, pas de téléportation, pas de jumeaux maléfiques, pas d'Extra-Terrestre difforme, pas de rayon laser et par pitié, pas de destructeur de planète.
Même les lois de la physique sont respectées : NON MONSIEUR LUCAS, UN VAISSEAU NE FAIT PAS DE BRUIT DANS L'ESPACE, et le Faster Than Light, nous explique-t-il, est un abus de langage.

Bref, on est devant un drama qui se déroule dans l'espace, pas dans un frakking Star Trek. (Je vais commencer la vraie critique là, merci d'avoir patienté).

Donc le plot est simplet hein, machines-détruisent-planètes-humaines, 50 000 humains fuient protégés par un Battlestar (vous devinerez jamais son nom) qui allait être transformé en musée. Le but du voyage : trouver une planète pour niquer tous ensemble et repeupler une colonie.
Mais ça se complique, certains robots ont une apparence humaine et foutent un peu la merde.

Je vous arrête tout de suite, on se retrouve pas dans un stupide robots vs humains, c'est beaucoup plus subtil que ça. J'appelle ça des scénarios à la Squaresoft : tu pars d'une situation commune, pas très intéressante voir banale (oui l'exode de l'humanité c'est plutôt banal désolé) et tu commences à te rendre compte que c'est bien plus grand que ça, que tu ne voyais qu'une pièce du puzzle, que chacun a un rôle majeur à jouer dans une plan qui les dépasse.
C'est le genre de série où tu vas passer des heures a écumer le net pour trouver des mecs plus intelligents que toi qui peuvent répondre à tes questions. J'ai pas vu Lost, mais c'est le même genre, m'a-t-on dit (un peu moins foutage de gueule sur la fin peut-être ?)

La croisade de Moore contre les clichés du genre apporte certains avantages. Les personnages d'abords : d'une profondeur et d'une complexité absolue, qui vont évoluer drastiquement pendant leurs 4 années à bord du Galactica, et gagner incroyablement en charisme. Putain sérieusement j'ai l'intention de me faire une compilation sonore de tous les rires de Saul Tigh ou de tous les discours de Baltar avec son putain d'accent british et son petit pincement de lèvre quand il voit une meuf.
Sérieusement, le casting est assez ouf, les acteurs jouent (la plupart du temps) excellemment bien. Alors oui, gnagnagna les dialogues, c'est lent, parfois c'est un peu trop etc. Mais n'oubliez jamais, que vous êtes devant un drama de science-fiction, c'est a dire une série pour geek au cœur tout mou qui va avoir une boule dans la gorge quand Galen Tyrol balancera a la Présidente Roslin qu'il a appelé son aircraft Laura. BAH OUAIS.

La série pêche un peu par son rythme malheureusement. Moore a voulu découper les saisons avec trois modes scénaristiques : le premier permanent, c'est celui qui fait avancer la trame principal (plus ou moins présent a chaque épisode), un second sous forme d'arc de 3 ou 4 épisodes, où la flotte doit résoudre des problèmes important pour avancer dans l'histoire, et le troisième type, ponctuel, où pendant un seul épisode la flotte fera face a une crise. Selon moi cette dernière typologie est trop présente et casse le rythme puisqu'elle fait trop peu avancer la trame principale. Dommage.

Les premières saisons mettent l'accent sur des problématiques fatalement humaine, et primaire. C'est de la géopolitique à petite échelle : mettre en place une démocratie, ne pas filer les pleins pouvoirs aux militaires, à qui doit-on faire confiance ?
Les saisons suivantes mettront en avant une problématique plus spirituelle et philosophique, dégageant les grandes lignes de ce "plan" où chacun finira par avoir un rôle.

On peut maudire la fin, je le comprends ATTENTION SPOILER - les mecs viennent de galérer 4 ans à survivre pour que l'humanité soit pérenne et dès qu'ils arrivent là où il y a un peu de soleil, ils se disent qu'ils vont abandonner toutes technologies BAH VOUS ALLEZ TOUS CREVER D'UN RHUME OU D'UNE ANGINE LES MECS HEIN.

FIN SPOILER.

Mais c'est pas grave, car BSG est une drogue dure: les personnages attachants et humains, les cliffhangers constants, la violence, la passion, la sueur, les destins, les frissons... Il m'est arrivé plusieurs fois, pendant des scènes au suspense insoutenable, de checker mon pouls, just in case.

Pour moi, bien que découvert tardivement, BSG est une des meilleurs série que j'ai pu voir de ma vie, clairement.

All of this has happened before, and it will all happen again.
Sylvain
9
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le 1 févr. 2011

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Sylvain

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