On peut à la fois devenir une des meilleures séries de space-opera de ces vingt dernières années (ce n'est pas très dur) et s'avérer plus soûlante qu'une bouteille de Jack Daniel's avalée d'un trait.
Le nombre d'intrigues à la mords-moi-le-noeud est juste invraisemblable, les grossières réflexions sur notre société font preuve d'un manque de subtilité quasi insultant et chaque épisode réussit le tour de force d'emmener la série un peu plus bas qu'elle n'était au départ. Pas que l'on s'y ennuie pour autant, BSG reste même une distraction assez agréable, bien réalisée et plutôt fournie en scènes épiques. A condition de pas demander autre chose qu'un peu d'évasion à l'heure du déjeuner. Et il reste difficile de ne pas avoir souvent l'impression d'être pris pour un idiot quand les personnages se montrent aussi inconstants, les situations tirées par les cheveux et qu'on sent bien que les scénaristes ne savaient pas où ils allaient à deux ou trois épisodes d'écart.
J'ai lutté, et sans Edward James Olmos je n'aurais jamais pu aller jusqu'au bout d'une série qui, non contente de se prendre beaucoup trop au sérieux, se paie en plus le luxe de se terminer par la conclusion la plus ridicule de l'histoire de la télévision.