La lumière est froide, le pays est plat, l'héroïne est morte. Le décor est planté.
C'est dans la grisaille de l'hôtel Beau Séjour que notre protagoniste se réveille de sa propre mort.
Elle a beau se pincer, elle ne rêve pas. C'est bien son corps qui gît dans la baignoire.
Nous ne sommes pas chez les frères Dardenne mais ici tout est réaliste, à commencer par les fantômes. Pas d'ectoplasme, ni passe-muraille ou autre halo éthéré. C'est dans un corps bien organique que notre personnage principale va hanter son quotidien à la recherche de son meurtrier.
Ici les vrais fantômes sont ce qu'on ne voit pas, ce qui est planqué derrière la façade de l'hôtel beau séjour, les secrets de famille, le ciel lourd dans lequel se cache peut-être un tueur insaisissable.
Sans doute pas un chef d’œuvre, mais un bon polar incontestablement.